Au cœur de la Maison de la culture Francis-Brisson

Ouvriers, électriciens, peintres et tous les autres corps de métier quitteront bientôt la Maison de la culture Francis-Brisson. À quelques mois de son inauguration officielle prévue début 2012, voici un avant-goût de ce bâtiment significatif hautement symbolique.

En entrant dans la Maison de la culture, une bouffée du passé nous envahit. Tous les travaux ont été soigneusement réalisés dans un esprit de conservation totale. «L’idée de base était de faire le plus de travaux possible sans qu’ils paraissent», révèle le chargé de projet à la Ville de Shawinigan, Gilles Durocher.

Nouvelles moulures identiques à l’origine, restauration de la fenestration fidèle au passé, mise à jour des gros calorifères à eau chaude si fidèle au temps, ajout de boiseries dans le même style que les existantes pour camoufler la technologie actuelle, tout y est passé dans les moindres détails.

Sur ce dernier point, l’architecte en charge des travaux, Renée Tremblay, explique que d’actualiser un bâtiment dont la construction relève des années 1900 représente un bon défi. «Beaucoup de conduits électriques, de câblage pour les équipements scéniques ont été intégrés. Les interventions sont discrètes. L’important était de garder le cachet, la qualité architecturale et l’intégrité du bâtiment ainsi que son caractère historique.»

Ce nouvel espace empreint d’histoire est composé de l’Assembly Hall, un bâtiment construit entre 1912 et 1914. Selon l’inventaire du patrimoine bâti de la Ville de Shawinigan, il se démarque par son architecture monumentale inspirée des châteaux féodaux de la France et il est une réalisation de l’architecte montréalais David Jerome Spence. Sa valeur patrimoniale est classée comme supérieure.

Au fil du temps, plusieurs usages lui ont été attribués notamment comme gymnase, salle de réception et salle de spectacle. C’est d’ailleurs cette dernière utilisation qui fera revivre cette partie du complexe culturel. La directrice de la Corporation culturelle de Shawinigan, Louise Martin, parle ici d’amener les jeudis cabaret dans l’endroit. «L’espace s’y prête mieux. Tout l’aspect de la relève de la région se fera ici. Tous les spectacles qui demandent une proximité, de l’intimité vont s’y tenir.»

L’autre partie étant le Club Laurentide, également répertorié dans l’inventaire du patrimoine bâti de la Ville. Son but premier était d’offrir un espace de détente et un cercle social aux employés de la compagnie Laurentide. Toutefois, il semble que seuls les hauts dirigeants et les administrateurs de la compagnie le fréquentaient. Sa valeur patrimoniale est elle aussi supérieure.

SUITE EN PAGE 2

Soyez rassurés, le maire précise que la totalité de l’endroit sera accessible à toute la population. «Ça fait longtemps que la population attendait la rénovation de ce bâtiment. On s’était donné le mandat de le faire le plus rapidement en le faisant exactement comme les constructions d’origine tout en s’assurant qu’il n’y aurait pas de dépassement de coûts. Cette Maison est un endroit où l’on pourra voir de la culture, mais ce que je veux également, c’est qu’elle soit accessible à la population. Il sera possible pour les gens d’organiser des événements, des activités, parce qu’à l’origine, c’était un endroit où il y avait des événements. C’est un beau cadeau pour les citoyens du secteur Grand-Mère.»

La ministre Julie Boulet, présente lors de la visite, soulignait l’importance d’avoir une vie culturelle riche pour la communauté. «Il faut être capable de faire la promotion des lieux de diffusion.» Elle assure également qu’il y aura une complémentarité avec les autres endroits. «Ce bâtiment est dans l’histoire et dans le cœur des Grand-Mérois. Je suis convaincue que la population sera très heureuse et qu’elle viendra visiter avec beaucoup de fébrilité cet endroit rénové et à leur service.»

Rappelons que le coût des travaux de réfection de la Maison de la culture Francis-Brisson s’élève à 4,2M$, dont 1,2M$ provient du gouvernement fédéral, 1,2M$ provient du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Le reste de l’argent provient quant à lui du programme de mise en valeur intégrée d’Hydro-Québec.