Cirque Éloize: dernier droit avant «NEZHA – L’enfant pirate»

CULTURE. À quelques jours de la première du spectacle NEZHA – L’enfant pirate à l’amphithéâtre rotatif de la Cité de l’énergie de Shawinigan, l’équipe du Cirque Éloize met les bouchées doubles. La nouvelle production d’envergure en bordure du Saint-Maurice prendra son envol le 3 juillet prochain.

«L’équipe travaille presque jour et nuit sept jours par semaine pour y arriver», souffle Frédéric Bélanger, auteur et metteur en scène, entre deux répétitions. «Il faut garder espoir!», lance-t-il à la blague, conscient du temps qui file.

Frédéric Bélanger, metteur en scène et auteur.

Sur les lieux, les décors commencent à prendre forme. On y aperçoit un immense mur de bambou duquel s’écoule une impressionnante chute d’eau, un bateau de pirate et des voiliers, un temple sur la rivière ou encore un crâne plus grand que nature. Forêt, dunes, volcan… la nature sera décidément à l’avant-plan.

Les athlètes, qui ont répété un mois à Montréal avant d’arriver à Shawinigan, s’approprient les différentes scènes extérieures. Cirque, musique, danse, théâtre et acrobaties seront au cœur de ce nouveau spectacle.

Frédéric Bélanger avait agi comme conseiller artistique de Saloon – Au cœur du Far West présenté par le Cirque Éloize au Festival Western de St-Tite. Ce nouveau spectacle est l’un de ses plus gros mandats jusqu’ici. Il promet un spectacle rassembleur, à la fois drôle et poétique, tantôt frissonnant, tantôt spirituel.

«On se déplace pour aller voir des spectacles hyper impressionnants à Las Vegas. Pourquoi aller si loin quand on a ça juste à côté? On n’a rien à envier à ce qui se fait là ou ailleurs. J’aimerais que le monde entier vienne voir ce qui se fait à Shawinigan avec ce plateau rotatif!», invite-t-il.

Une fille comme héros

«Je voulais avoir une héroïne», explique-t-il. «Je suis de la génération qui a grandi avec Steven Spielberg, j’avais envie d’un récit d’aventure et je suis un fan de manga japonais. J’aimais cette couleur», raconte Frédéric Bélanger en replongeant dans son processus d’écriture.

«L’histoire raconte la quête identitaire de Nezha, qui, accompagnée de son guide spirituel, une grue, sera appelée à traverser des épreuves ou à s’initier aux arts de combat. Elle devra réconcilier la guerre, l’eau et le feu, elle qui représente l’air. Chaque clan se battra pour prendre possession d’elle, pour finalement se rendre compte qu’ils doivent travailler de concert…», confie l’auteur.

Frédéric Bélanger s’est notamment inspiré de l’histoire de Ching Shih, surnommée la terreur des mers de Chine pour ficeler son récit. «Sans faire sa biographie, je trouvais que c’était une belle histoire d’une jeune fille qui a réussi à gravir les échelons.»

Une place pour la relève locale

La distribution est composée d’une vingtaine d’acrobates, majoritairement de Québécois. La production intègre six artistes de la relève à titre de bénévoles.

C’est le cas de Marie-Phé Vincent, de Saint-Boniface, qui étudie présentement à l’École de cirque de Québec et qui incarnera un membre des Drapeau Rouges. Elle avait d’ailleurs pris part à la production Dragao.

«C’est vraiment une belle expérience. En plus c’est le Cirque Éloize, c’est très intéressant sur un CV avant même ma sortie de l’école», sourit-elle. «Je peux voir comment l’équipe travaille. Je n’ai pas encore vu l’ensemble du spectacle, mais ça va être vraiment beau!», conclu-t-elle.

Le spectacle est présenté du 3 juillet au 18 août, du mardi au samedi, à la tombée du jour, beau temps, mauvais temps. Le spectacle dure 90 minutes.