Connaissez-vous les légendes de Mékinac?

CULTURE. Pierre-Luc Baril, 23 ans, originaire de Saint-Tite, a passé un an à fouiller dans les archives des municipalités de Mékinac pour déterrer 14 légendes se rattachant aux lacs, aux forêts et aux villages du territoire.

Connaissez-vous les squelettes qui hantent la montagne de l’Oiseau une fois la nuit tombée? Les pouvoirs divins du curé Lavergne d’Hérouxville? Le monstre à écailles dans les eaux de la rivière Saint-Maurice? Saviez-vous qu’après le déluge, le monde a repris vie dans une poignée de terre déposée sur le dos de la tortue Mikinàk?

Dans ce recueil, on découvre des personnages enchantés, des draveurs et portageurs en passant par les fantômes de la gare de Saint-Tite, de la sorcière de la vieille maison à Saint-Séverin au Windigo de Saint-Adelphe.

Légendes fantastiques, démarche historique

C’est à l’été 2016, alors qu’il travaillait dans un camp de plein air que l’idée lui est venue. «Un soir, autour du feu, un jeune m’a demandé de lui raconter des histoires sur la région. Je me suis aperçu que nous n’en avions pas. Je lui ai dit que la prochaine fois j’en aurais.» Le jeune n’aura jamais été aussi bien servi!

Un an et demi plus tard, Pierre-Luc Baril avait rassemblé et écrit 14 légendes. «Je n’ai rien inventé», explique-t-il. «Tout ce qui est dans le livre se retrouve dans des notes de voyages sur le Saint-Maurice, dans des traités d’ethnologie, dans des recueils d’histoire», raconte l’étudiant en histoire et science politique à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

Contribuer à la culture locale

«Quand j’étais jeune, je trouvais qu’il n’y avait pas d’histoires de fantômes, de sorcières, tout ça. En fouillant, je me suis aperçu que ce n’était pas si difficile que ça d’en trouver», raconte-t-il.

«J’ai l’impression d’avoir déterré un trésor que nous n’avions pas trouvé depuis vraiment longtemps. Tout ça réapparait. Ça m’a fait grandir et ça m’a fait prendre conscience de l’importance de faire de l’histoire régionale et de contribuer à la culture locale», explique celui qui est impliqué au sein de la Société d’histoire et de généalogie de Saint-Tite, en plus de collaborer à L’Aut’Journal en ligne et à la revue L’Esprit libre.

Édité aux Éditions GID, le recueil de 80 pages a été illustré par Aleck-Sandra Francoeur, sauf la page couverture, qui a été fournie par la microbrasserie À la Fût. Le lancement aura lieu le 11 mai prochain à 19h30 au Café-Boutique Aux Cinq Sœurs à Sainte-Thècle. Il s’agit du premier ouvrage du genre concernant la région.