De grandes vedettes immortalisées à l’Atelier du bronze

SCULPTURE. À peine après avoir immortalisé la chanteuse Ginette Reno, voilà que l’Atelier du bronze d’Inverness s’apprête à couler un autre bronze de l’artiste Luc Laramée qu’il vient de réaliser en hommage à l’auteur-compositeur-interprète Raymond Lévesque âgé de 88 ans.

Les deux sculptures feront partie de la Collection des titans créée par l’ébéniste et sculpteur de Saint-Séverin-de-Proulxville qu’il exposera à l’hôtel Le Saint-Sulpice à Montréal. Celui-ci confirme qu’il prépare également une troisième œuvre qui s’inscrira dans cette collection qui comptera peut-être une quatrième et dernière pièce.

«J’ai côtoyé Ginette Reno pendant quatre ans avant de concevoir sa sculpture. J’ai tenu également plusieurs rencontres avec Raymond Lévesque au cours des deux dernières années pour en arriver à ce résultat. C’est leur personnalité et leur vie que l’on voit dans ces oeuvres», raconte M. Laramée.

Des œuvres différentes

Si la sculpture de Ginette Reno semble plus traditionnelle alors qu’elle chante en regardant vers le ciel, il en est tout autrement de celle de Raymond Lévesque qui a le visage soutenu par une colombe et son buste placé sur un piano à queue qui ne tient que sur une seule patte.

La pièce est de plus ornée d’un cahier de musique sur lequel Raymond Lévesque a signé son nom et tracé les premières notes de sa chanson «Quand les hommes vivront d’amour» qu’il a écrite il y a 60 ans alors qu’il était en France pour exprimer tout son chagrin face à la guerre d’Algérie qui est aussi représentée sur la sculpture par un désert rocheux et de petits soldats camouflés.

Si la pièce majestueuse de Ginette Reno mesure 8 pieds et six pouces et pèse plus de 1000 livres une fois coulée en bronze, celle de Raymond Lévesque sera tout à fait différente avec ses trois pieds de hauteur et trois pieds de largeur et son poids qui devrait tourner autour de 300 livres. «Notre défi sera de la faire tenir sur une seule patte puisque le but n’est pas de lui chercher d’autres appuis afin de respecter l’oeuvre», confirme Jean-François Gagnon, l’un des trois copropriétaires de l’Atelier du bronze avec son frère Pierre-André et sa sœur Marilène, qui ont pris la relève de leur père, Denis, qu’on voit toujours dans les parages.

«La sculpture de Raymond Lévesque compte aussi de nombreuses pièces et sera coulée en plusieurs morceaux qui seront rassemblés dans la finition», précise M. Gagnon qui prévoit environ 12 semaines de travail pour en arriver au produit final.