Elora ou la renaissance musicale de Martine Rochefort

SAINT-MATHIEU–DU-PARC. Dans les 15 dernières années, on a vu évoluer l’­auteure-compositrice-interprète ­Martine ­Rochefort au sein de ­Bradycardie et ­Les ­Chanterelles. Pour son nouveau projet solo, intitulé ­Elora, elle a voulu explorer un répertoire musical aux antipodes de celui des dernières années.

«  ­Avec les années, je me suis adoucie dans mon style musical. Avec ­Bradycardie, c’était très festif et dans ma carrière d’enseignante, je suis toujours dans la musique et le bruit. J’avais le goût d’explorer une musique beaucoup plus calme, ­raconte-t-elle. J’écoute beaucoup de musique spirituelle et de musique sacrée, presque des mantras. Ça a été une grande révélation dans les dernières années et j’avais envie de partager ce message, en français et avec douceur.  »

Accompagnée de son percussionniste ­Jean-François ­Vigneault et de ­James ­Forest à la réalisation, la musicienne travaille sur un album feutré et enveloppant, représentatif de la nature qui l’habite.

«  ­La première chose que je lui ai dit, c’est que je voulais faire quelque chose de différent. J’ai en tête un album cocooning qui s’écoute sur le bord du feu. Il m’a confrontée aussi dans certaines idées. J’ai vécu une renaissance identitaire musicale  », affirme ­Martine ­Rochefort.

Le travail entourant l’album se fait entièrement à ­Saint-Mathieu-­du-Parc, de la composition à l’enregistrement en studio. Au moment de l’entrevue, la musicienne avait déjà enregistré quatre chansons sur un objectif de dix pour l’album.

C’est la première fois que ­Martine ­Rochefort se lance ainsi en solo, elle qui était habituée à graviter autour d’un noyau dans un groupe. «  C’est différent de se lancer seule. C’est une mise à nu.  »

Mais l’­auteure-compositrice-interprète savait qu’elle avait cette musique en elle. Elle avait ce souci d’écrire des paroles positives et de porter un message.

«  ­Avoir un propos intelligent m’a toujours guidée, mais je l’apportais de manière plus festive, ­indique-t-elle. On a beaucoup exploré la musique du monde avec ­Bradycardie. Ça me teinte encoure, tout comme mon passage avec ­Les ­Chanterelles et leur cercle de chant collectif. Mon évolution va plus loin. Les chansons ­guitare-voix m’inspirent beaucoup. Pour moi, un texte est bon quand il devient universel. Les gens vont se l’approprier et les mots vont résonner en eux. C’est ce que je veux que mes chansons produisent comme effet. J’aimerais que les gens sentent que les chansons ont été écrites pour eux.  »

Martine ­Rochefort souhaite aussi explorer différentes ambiances sonores par le biais d’instruments provenant d’un peu partout.

Une campagne de financement participatif via ­La ­Ruche ­Mauricie a permis à l’­auteure-compositrice-interprète de récolter 7145 $ pour couvrir les frais d’enregistrement en studio, faire des captations vidéos, confier le graphisme de la pochette à un infographiste et d’imprimer des copies physiques de l’album.

La sortie de l’album ­Elora est prévue à l’automne 2022.