Interzone prospecte de nouveaux horizons

ARTS.  Pour sa 5e édition, Interzone explore de nouveaux panoramas en nouant des partenariats avec le SANA et Les Escales Fantastiques tout en invitant la population à venir à la rencontre des artistes pendant la création et l’installation de leurs murales sur la 5e rue de la Pointe et surtout, dans la ruelle séparant les 4e et 5e rue de la Pointe.

À compter de ce mercredi 6 juillet et ce, jusqu’au 14 juillet, Marie-Jeanne Decoste, Jérémie Deschamps Bussière, Myriam Fauteux, Lucas Blais Gamache, Roxanne Lacourcière, Sonia Payette et Caroline Potvin s’affaireront sur leurs œuvres en prévision du lancement officiel de la 5e édition prévue le vendredi 15 juillet dans le cadre d’un 5 à 7 festif et musical.  Avec ces nouveaux ajouts, ce sont 29 créations qui ponctueront ce parcours artistique unique mis en place en 2018 par Josette Villeneuve et Louise Paillé.

Démonstration que l’événement entend se déployer en dehors de sa galerie à ciel ouvert, Interzone créera une œuvre picturale inspirée du jeu de serpents et échelles avec des jeunes de 10 à 14 ans provenant du camp de jour du SANA (Service d’accueil aux nouveaux arrivants) de Shawinigan. Réalisé au sol avec les artistes Cyndie Lemay et Roxanne Lacourcière, l’œuvre illustrera les hauts et les bas du parcours migratoire d’un réfugié et d’un immigrant économique.

Aussi, du 18 au 20 août dans le cadre du nouveau festival Les Escapades Fantastiques, quatre artistes issus des précédentes cohortes d’Interzone proposeront des performances en direct allant des œuvres portables de Nathalie Vanderveken aux ateliers déambulatoires participatifs de Marie-Jeanne Decoste en passant par la transformation du mobilier urbain par le Collectif Réparation(s) composé de Cyndie Lemay et Joseph Jean Rolland Dubé.

Le 11 août, il y aura de nouveau cette année une soirée projection de courts vidéos artistiques à partir de l’espace vacant de la 5e rue de la Pointe, au côté de l’ancien cinéma Roxy. Parmi les œuvres projetées, on note le document Belgo de Cyndie Lemay et Greg Cusson (voir texte en page 3).

À propos de la cuvée 2022

Lucas Blais Gamache : Inspiré par le corps humain et ses représentations, il privilégie la main comme motif signifiant et explorateurs du toucher, du contact et du relationnel.

Marie-Jeanne Decoste : Elle aborde le thème du patrimoine québécois rural versus l’art contemporain dans une murale entre ciel et terre qui raconte l’histoire des hiboux et des hommes, tout en faisant un clin d’œil aux œuvres de Riopelle.

Jérémie Deschamps Bussière : Il concevra une murale résultant de cueillette d’images vidéo anonymes sur Internet. Des images de ces vidéos deviennent des photos, des peintures réinterprétées par le canal de l’art.

Myriam Fauteux (2e participation)  : Elle superpose des motifs picturaux sensibles et colorés à des éléments métalliques de récupération de pièce de vélo pour questionner la force du nombre.

Caroline Potvin : Elle interroge notre rapport ambivalent avec les insectes et nous invite à voir leur beauté et constater leur importance.

Roxanne Lacourcière (2e participation)  : Très interpellée par la question du féminisme, elle développe une imagerie faite de lignes et de broderies contemporaine.

Sonia Payette : Elle met en relation l’humain et la bête, le rationnel et l’instinct, le beau et le laid dans un travail de figuration picturale sur fond de motif de tapisserie.

Info : www.interzoneshawinigan.com