Joseph Edgar: un peu d’Acadie à Shawinigan

MUSIQUE. L’auteur-compositeur-interprète acadien Joseph Edgar sera de passage à Shawinigan ce samedi du côté de la maison Francis-Brisson de Grand-Mère. Le chanteur y livrera les succès de ses quatre derniers albums et de son dernier né «Gazebo», dont le succès Espionne russe envahit les ondes radio.

L’Hebdo s’est entretenu cette semaine avec Joseph Edgar afin de le connaître davantage.

À quoi peut-on s’attendre de la prestation du 8 novembre à Grand-Mère?

«On sera un duo sur scène, mais ça ressemblera davantage à un trio. Alexandre Pépin m’accompagnera. Il joue plusieurs instruments comme la basse, la batterie, la tambourine et il chante aussi. Le spectacle n’est rien comme l’album: c’est autre chose. Alexandre et moi nous connaissons depuis cinq ans et c’est comme mon frère. On se laisse donc aller à des moments d’improvisation et de surprise pendant la prestation.»

Parlez-moi de l’écriture de votre dernier album «Gazebo» conçu dans la métropole?

«J’ai écrit mes chansons en plein cœur de Montréal. Je me suis laissé inspirer des stimulus de la Ville et, ainsi, on retrouve des allusions dans mes pièces à la ville comme des noms de rues par exemple. Règle générale, j’allais me poster sur un banc du parc Molson pour rêvasser et trouver l’inspiration. Souvent, j’avais une idée et je courais jusqu’à mon appartement à deux minutes de là pour écrire. C’est au tout dernier moment, lorsqu’est venu le temps de nommer l’album, que j’ai remarqué le gazebo qui faisait face à mon banc d’écriture dans le parc. J’ai utilisé ce nom pour mon album»

La pièce «Espionne russe» est un succès radio. Quelle histoire se cache derrière cette chanson au titre particulier?

«Ça c’est comique. Contrairement à ce que les gens croient, je n’ai jamais fréquenté une espionne russe (rires). C’est une amie à moi qui m’a inspiré ce personnage. Elle est belle et curieuse, elle veut tout savoir. À partir de sa personnalité, j’ai imaginé une histoire de femme fatale et de triangle amoureux: une fiction quoi! Je trouve inutile de devoir expliquer mes chansons, je préfère laisser aux gens le pouvoir d’interpréter l’histoire comme ils le souhaitent.»

Vous êtes un Acadien né à Moncton, mais vous demeurez à Montréal pour le travail. Dites-moi quel est votre côté «acadien» et votre côté plus «montréalais»?

«Je suis natif de Moncton, une petite ville de 70 000 à 80 000 personne. Pour moi, l’Acadie c’est la mer, le bois, les champs et les gens. Ces gens qui ont une telle joie de vivre. Ils sont, non pas paresseux, mais empreints d’un zen qu’on ne retrouve pas ailleurs. Montréal, c’est autre chose. Ça vient chercher mon côté urbain. La ville est empreinte d’un buzz, de stress aussi. La ville a un rythme que j’apprécie, ça bouge toujours!

Vous évoluez en musique depuis plus de vingt ans. Pourquoi avoir choisi cette voie plutôt qu’une autre?

«Je dois dire qu’en tant qu’artiste indépendant, ça n’a pas toujours été facile. J’ai souvent voulu laisser tomber et faire autre chose, car ça me semblait ardu. Par contre, j’ai un besoin profond d’écrire, d’être sur une scène, de donner une couleur à quelque chose en équipe. Je revenais donc tout le temps à ma passion. C’est simple: quand je n’en fais pas, ça va pas bien dans ma tête!»

Pour connaître les dates de la tournée du chanteur et prêter l’oreille à ses dernières pièces, consultez son site web au: http://www.josephedgar.ca/