Le centre-ville s’anime pour les Escales fantastiques

SHAWINIGAN.  Après plus de 15 ans d’absence, c’était le grand retour du festival de théâtre de rue à Shawinigan avec quatre jours de festivités lors des Escales fantastiques. La population a répondu en masse et Culture Shawinigan estime à plus de 60 000 personnes l’achalandage pendant les 4 jours.

Sans l’ombre d’un doute, c’est le spectacle Bivouac présenté par Générik Vapeur sur le coup de 21h30 vendredi et samedi qui est demeuré dans les mémoires. Pendant plus de 40 minutes, les personnages déguisés en punk bleus ont défilé sur la 5e Rue de la Pointe armés de barils et de pièce pyrotechniques sous une musique rock entraînante digne du groupe allemand Ramstein. Le groupe français a littéralement cassé la baraque devant l’hôtel de ville avec une pyramide de barils qui finissent par se retrouver sur le sol avec des effets de lumières spectaculaires.

Pendant tout le spectacle, la foule suivait le cortège pour ne rien manquer de l’action. Les gens courraient pour trouver une meilleure position et en déambulant dans la foule, on entendait à maintes reprises de commentaires d’approbation. L’expression « C’est malade! » revenait souvent aux oreilles.  » Écoeurant! », « Fou raide! », « On a adoré! », « C’était impressionnant! », ne sont là que quelques commentaires publiés sur notre page Facebook de l’Hebdo.

Vendredi et samedi soir, on peut estimer entre 25 000 à 30 000 personnes rassemblées au centre-ville de Shawinigan.

Pendant les 4 jours de festivités, pas moins de 150 représentations se sont déroulées avec 33 troupes théâtrales différentes pour un total de 125 artistes provenant d’un peu partout dans le monde, Canada, États-Unis, France, Espagne et Japon.

Quelle est la première chose qui vient en tête au directeur général de Culture Shawinigan Bryan Perreault à la suite des 4 jours de l’événement? « Le festival n’est jamais parti! Tout ce qu’il a fait c’est croître dans le cœur de tout le monde. On le ramène, les gens sont là! Il n’y a eu qu’un petit 15 ans d’espace. Je souhaitais et j’espérais cette participation des gens, mais je ne savais pas que ça allait être à ce niveau. C’est une réappropriation pour bien des gens de ce qu’on avait perdu. »

C’est avec un budget de 300 000$ que Culture Shawinigan a mis de l’avant sa programmation. À la différence d’autres festivals où il existe d’autres dépenses comme le personnel administratif, pour la billetterie, pour le graphisme, les gens impliqués dans les Escales fantastiques sont tous déjà des salariés. « C’est pourquoi on est capable de mettre le gros prix pour faire venir Générik Vapeur et d’autres grosses pointures », ajoute M. Perreault.

Et quoi penser des retombées pour les commençants du centre-ville, et la visibilité de la Ville de Shawinigan avec ces spectacles complètement gratuits? « Ça n’a pas de prix! Je travaille en démocratisation de la culture pour rendre la culture accessible à tout le monde. Que tu ais 12$ ou 1200$ dans tes poches, tu peux en avoir plein la vue et c’est le même festival. C’est ça notre mission à Culture Shawinigan! »

Sans aucun doute, le festival les Escales fantastiques sera de retour l’an prochain, et pour bien des années encore. « J’ai 54 ans, et le festival sera encore ici pour 30 ans. Ça veut dire que je vais prendre ma retraite à 84 ans, lance le directeur à la blague. J’ai passé trois soirs à courir à gauche et à droite, et je n’ai pas réussi `tout voir! Mon plus grand coup de cœur est sans hésitation la participation des gens et le nombre de fois que j’ai pu me faire dire merci. C’était des mercis, mercis, mercis! »