Les collages de Patricia Doucet
CULTURE. Le travail de l’artiste Patricia Doucet se distingue par l’originalité de ses créations, ainsi que ses techniques de collage. La Shawiniganaise d’origine fait aujourd’hui carrière comme artiste en arts visuels dans la métropole.
Depuis 2016, Patricia Doucet vit entièrement de son métier d’artiste. Elle s’est propulsée de manière autonome dans le domaine en exposant notamment ses œuvres dans le cadre de petites expositions. « Tout le monde est un peu artistique dans ma famille, mais pas en arts visuels. Il n’y avait personne autour de moi qui avait entrepris une carrière dans le domaine », relève-t-elle.
« Le métier d’artiste, je n’étais pas vraiment consciente au départ que c’était une possibilité, mais je savais que je voulais créer. Ça, ça a toujours été très clair dans ma tête. Donc je me suis dirigée vers un métier qui me semblait plus concret à l’époque, soit le design d’intérieur ».
Patricia Doucet a ainsi fait des études dans le domaine du design d’intérieur au cégep de Trois-Rivières. « C’est dans ces années-là que j’ai appris à travailler avec les couleurs, les textures et tout ça, ce qu’on retrouve finalement beaucoup dans mes œuvres aujourd’hui ».
C’est d’ailleurs lors d’un cours suivi dans le cadre de sa formation en design d’intérieur qu’elle eut l’occasion de manipuler des papiers de magazine. « C’est vraiment de là que l’idée de travailler avec les papiers m’est venue, la petite étincelle si on veut… Cela dit, depuis que je suis toute petite, les magazines c’est un médium qui a beaucoup alimenté mon imaginaire », raconte-t-elle.
Pour la Shawiniganaise, le design d’intérieur apparait comme ayant façonné sa démarche artistique, c’est pourquoi celui-ci est encore à ce jour omniprésent dans son travail.
« Le design d’intérieur a forgé la créative que je suis devenue, puis encore aujourd’hui, j’ai un peu l’impression de faire ça avec les papiers. Elle ajoute, on dirait que j’ai longtemps voulu séparer les deux, mais là, je suis finalement en train de les relier ».
Évolution de la démarche
Patricia Doucet reconnait avoir formé par elle-même sa démarche et sa pratique artistique. « Je n’ai pas vraiment fait d’études approfondies en art, donc je considère que j’ai un parcours assez autodidacte. Je ne connaissais pas l’art du collage avant d’en faire », explique-t-elle.
« Je suis une passionnée des couleurs et des nuances. J’aime jouer avec les textures et la lumière. J’aime créer des ambiances dans mes œuvres. Il y a souvent beaucoup d’émotions. Elle poursuit, mes œuvres sont souvent très détaillées. Je travaille beaucoup avec de petits morceaux de papier ». En plus des magazines, Patricia Doucet crée à partir d’éléments trouvés ou récupérés.
Par ailleurs, la Shawiniganaise prend part à des résidences d’artiste afin de réfléchir davantage à sa démarche et faire germer de nouvelles pistes d’inspiration. Elle a à ce propos participé à une résidence artistique au Portugal au mois de juin dernier. « Je vois l’évolution dans mes œuvres à la suite de ces expériences-là parce que je me plonge entièrement dans mon travail », souligne l’artiste.
« Je m’inspire beaucoup de la nature dans mes créations et aussi des lieux. Je veux dire, c’est sûr que le design d’intérieur revient beaucoup. D’ailleurs, ma dernière exposition s’appelait Maison. Pendant une dizaine d’années, j’ai inconsciemment étudié le comportement humain face à sa consommation matérielle. Puis le médium du magazine est interrelié à notre consommation finalement ».
Patricia Doucet est ainsi bien occupée depuis le commencement de sa carrière comme artiste en 2016. Elle présente des expositions, réalise des œuvres selon des commandes, offre des ateliers de création et participe à des projets collaboratifs avec d’autres artistes. Elle présentera d’ailleurs en 2024 une exposition solo à l’Assomption.
Affichant un fort sentiment d’appartenance pour son patelin, l’artiste aimerait faire des apparitions dans la région. « C’est sûr qu’éventuellement j’aimerais présenter une exposition en Mauricie. C’est dans ma tête en ce moment, disons », ricane-t-elle.