Loin des yeux, loin du cœur?

FAMILLE. Qui dit artistes, pilotes automobiles ou de juges de ligne dans Ligue nationale de hockey (LNH) dit beaucoup de voyagement et de temps passé sur la route. Voilà une situation qui n’est pas toujours plaisante lorsque les principaux intéressés ont également un rôle de parent à jouer. Icimédias s’est donc penché sur la question.

Voici ce qu’ils ont dit…

Frédéric Dion, Voyageur et conférencier

«J’ai vécu toutes sortes de phases au fil du temps, évidemment. Par exemple, lorsque je suis allé en Antarctique, je pensais beaucoup au fait que s’il se passait quelque chose à la maison, j’étais vraiment loin et que ça allait être long de revenir à la maison. C’est ce qui me chicote le plus lorsque je suis loin de ceux que j’aime.»

«Lorsque je voyage, que ce soit pour une semaine ou un mois, on se rappelle que c’est un clin d’œil dans une vie. Dans le sens où ça passe très vite et que rapidement, papa est de retour à la maison.»

Photo courtoisie

Michel Cormier Jr – Arbitre dans la LNH

«On n’est pas souvent à la maison. Je me compare toujours aux joueurs de hockey qui jouent 41 matchs à la maison. De mon côté, j’habite dans le coin de Montréal alors je suis six soirs à la maison. Ce sont les six soirs qui m’amènent au Centre Bell. Le plus difficile fut de m’adapter à être seul. J’ai appris à apprécier cette solitude avec les années.»

«Au début de ma carrière, la fébrilité d’être engagé dans la Ligue nationale de hockey (LNH) compensait, mais lorsque la routine s’est installée, je m’en rendais plus compte. On se reprend l’été! Aujourd’hui, c’est moins pire avec la technologie et FaceTime. Ça vient mettre un baume sur la solitude. Les nouveaux rient et sont surpris lorsqu’on leur raconte comment on communiquait avec nos enfants dans le temps avec le téléphone et par Skype.»

 

 

Photo courtoisie

Cindy Bédard, Chanteuse country

«Ce qui est difficile, c’est de coordonner nos activités, surtout lorsqu’on part en tournée éloignée. On aimerait amener la petite famille, mais ce n’est pas toujours possible. C’est ce qui est le plus difficile pour mon cœur de mère. On s’ennuie, mais je suis chanceuse de pouvoir compter sur les grands-parents. Et vous savez ce qu’on dit: quand le chat n’est pas là, les souris dansent, alors ils le gâtent!»

«J’avais accouché au mois de juin et mon album sortait en septembre, alors c’était un bon timing. C’était difficile au début avec bébé collé sur maman, mais on s’est bien adapté. Je pense que ça va être pire dans le sens ou plus l’enfant vieillit, plus il est conscient que maman quitte et on va s’ennuyer davantage.»

 

 

 

François Bellefeuille, Humoriste

«Disons que mon fils de deux ans et demi commence à le réaliser lorsque je quitte la maison et il n’aime pas ça quand papa part travailler. Parfois, je les amène avec moi et lui tripe bien raide à voir les loges et les grandes salles.»

«J’essaye d’organiser ma tournée en conséquence de la famille. En faisant un double show (par soir), ça me permet de libérer mon mercredi. Je donne donc le même nombre de shows par semaine, tout en ayant une journée de plus à la maison. Et j’adore ça! Ces journées-là, je vais rester tranquille à la maison, avec ma famille. Je n’irai pas magasiner l’après-midi, car ça m’épuise magasiner.»

Louis-Alexandre Beauchemin et François «Fa2» Dubé, Membres du groupe musical QW4RTZ

«C’est certain que c’est dur, ne serait-ce que la séparation de tous ces petits bonheurs. Surtout quand l’enfant commence à avoir conscience de notre absence et demande où est papa et il revient quand papa? (…) C’est certain que ça vient jouer sur notre agencement de tournée. Être parent amène un plus grand soin de l’agenda. La technologie vient donner un petit coup de main, mais on ne peut pas élever un enfant à distance non plus.»

«Il s’installe une petite culpabilité envers les mères, car ce sont elles qui apportent tous les soins. Nous avons toute notre admiration et notre gratitude envers elles qui comprennent notre métier et comprennent notre passion. C’est beaucoup de sacrifices et on est chanceux qu’elles soient si compréhensives.»

Photo courtoisie – Paolo Pedicelli

Louis-Philippe Dumoulin, Pilote automobile NASCAR Pinty’s

«Louis pose beaucoup de questions, comme «Parti où papa?» Nous considérons qu’il est primordial de lui expliquer ce genre de situation. Évidemment, nous comptons les dodos et j’apporte toujours un objet de Louis avec moi. Plus la durée du séjour est longue, plus c’est difficile. Je suis devenu un «ennuyeux».»

«Mais Louis est habitué à ce mode de vie. Il faut dire qu’il voyage lui aussi depuis qu’il a deux mois et demi. C’est notre globe-trotteur! Toutefois, nous ne considérons pas que la distance soit un élément auquel nous prenons goût. Nous nous parlons par FaceTime, appels téléphoniques et nous nous envoyions des photos et vidéos quotidiennement.»

 

Jean-François Dumoulin, Pilote automobile NASCAR Pinty’s

«C’est toujours difficile de partir puisque nous apprécions passer du temps en famille. Il est en tout temps question du rituel de câlins avant de quitter et nous comptons les dodos jusqu’au retour. Nolan (18 mois) ne sait pas encore compter, mais Jake (bientôt 4 ans) n’y manque pas. Il demeure que j’ai toujours un petit pincement au cœur au moment du départ.»

«Jake comprend le fait que je parte travailler, mais après une semaine, cela devient plus complexe. Plus il vieillit et plus il fait des liens, qui sont parfois très cocasses. Par exemple, il a demandé à son ami de la garderie: «Toi, elle est quelle couleur l’auto de course de ton papa?». (…) Les nouvelles technologies aident, surtout pour moi! Ma compagne prend d’excellentes photos et vidéos. J’en reçois quotidiennement et c’est plaisant de voir leur complicité entre frères.»