L’univers ludique de Caroline Singler

Une femme qui jardine avec ses chats, des pâtissiers qui préparent de succulentes gâteries ou un couple visiblement amoureux ; la quête du bonheur est au coeur de la démarche artistique de l’artiste Caroline Singler. C’est d’ailleurs ce que cette illustratrice et peintre de St-Boniface tente de répandre par le biais de ses œuvres : de la joie ou un sourire. Anciennement secrétaire, Caroline Singler a choisi la voie de l’art qui «rend joyeux».

Couleurs et fluidité

Que ce soit en illustrations, en toiles ou en cartes de vœux, les œuvres de Caroline Singler, native de Montréal, dégagent un côté ludique et humoristique qui s’inspire de la bande dessinée. Formes voluptueuses ou difformes, les humains et les animaux prennent des allures candides ou loufoques, mais toujours uniques sous les pinceaux de l’artiste. Les couleurs, elles, sont omniprésentes et couvrent ses œuvres de teintes gaies et multicolores.

«J’aime jouer avec les formes et les couleurs, il faut que le tout soit fluide et naturel», indique la dame qui affectionne particulièrement la représentation d’animaux et de symboles dans ses œuvres. «Les animaux parce qu’ils sont authentiques et dépourvus de malices. Également, ils n’ont pas conscience du temps qui passe. Les symboles, eux, car ils sont présents tout autour de nous à chaque instant», explique-t-elle. Par ailleurs, elle admet qu’elle ne serait pas en mesure de reproduire des objets ou quoi que ce soit ayant des lignes droites. «Un couple m’a déjà demandé par exemple de peindre leur maison, mais j’en suis incapable. J’ai besoin que les formes bougent et que les objets et les gens soient coulants et évoque la douceur. Ce rendu particulier fait aussi partie de ma signature».

Parmi près de vingt ans de créations, on retrouve également plusieurs «clins d’œil» aux petits moments de la vie. Ce sont des illustrations qui immortalisent des petits instants de la vie et qui sont accompagnées d’une phrase reflétant l’essence de l’œuvre. «L’ajout de l’écriture aux illustrations est un concept qui m’est venu naturellement un jour que j’observais mes œuvres devant mon ordinateur. Les mots se sont immédiatement imposés à moi pour «faire parler» mes œuvres», raconte-t-elle. Il s’agit donc de petites scènes de la vie courante qui suscitent les réactions et souvent un sourire en coin.

Chasser le naturel et…

«J’ai décidé de retourner aux études en arts plastiques après avoir élevé mes enfants et je n’ai jamais arrêté de produire depuis», raconte Caroline Singler. «Auparavant, j’étais en secrétariat, car je ne pensais pas pouvoir vivre de mon art. Après l’obtention de mon certificat en arts, j’ai enseigné l’art et la peinture dans des écoles à St-Basile-le-Grand où j’ai vécu». La dame affirme qu’être artiste lui est agréable, mais qu’elle doit être très proactive pour se trouver du travail. «On doit aller se vendre et cogner aux portes», affirme celle qui est représentée par la galerie d’art Jeannine Blais de North Hatley depuis maintenant 10 ans.

«Les contrats sont nécessaires et sécurisants, mais ce que je préfère c’est de créer lorsque j’ai carte blanche», déclare celle qui a collaboré notamment avec le magazine Poil & Compagnie, la ville de St-Basile-le-Grand et la Fondation québécoise du cancer. «J’ai aussi un projet d’illustrations pour des livres jeunesse, mais je ne veux pas me prononcer sur cet aboutissement trop vite. Le milieu est difficile d’accès et il y a peu d’élus. On verra si ça débloque comme prévu, mais je me croise les doigts».

Le début d’une nouvelle ère

Nouvellement établie dans la région, Caroline Singler tente de se créer un cercle professionnel et une vitrine pour ses oeuvres. L’artiste a déjà approché la boutique Univers des Artisans de Shawinigan et la librairie Clément Morin de Trois-Rivières, où l’on retrouve désormais ses cartes de souhaits. «Je suis encore en processus pour trouver des galeries où exposer mes toiles. Je suis ouverte aux propositions», précise-t-elle tout sourire.

Également passionnée par le yoga et la méditation, madame Singler a aussi déposé son nom pour enseigner cette dernière discipline à la ville de St-Boniface. «J’ai eu une bonne réaction de la ville, reste à savoir si les inscriptions vont suivre», conclut l’artiste.

Pour découvrir les œuvres de Caroline Singler, visitez son site Internet au : http://www.carolinesingler.com/