Nouvel album de QW4RTZ: de «Bohemian Rhapsody» aux Backstreet Boys

CULTURE. Après un album francophone paru en 2016, QW4RTZ vient de sortir son deuxième album en s’attaquant, cette fois-ci, à des chansons anglophones ayant marqué l’histoire… ou l’enfance des membres du quatuor.

Le résultat de l’album Shkabedabedweebeshoobop (le titre de l’album inspiré du scat se chante mieux qu’il ne se lit, disons-le!) est éclectique: rock, country, pop, soul, folk, dance en version a capella et avec quelques touches de cet humour qui caractérise le groupe originaire de Trois-Rivières. C’est une façon de redécouvrir, par exemple, Summer Of ’69, Bridge Over Troubled Water, Lean On Me, Hurt, Take Me Home, Country Roads et les touchantes Fix You, Hallelujah et Girls Just Wanna Have Fun.

«Chaque chanson est là parce que c’est un coup de cœur ou qu’elle a quelque chose à raconter. Dans le cas de Girls Just Wanna Have Fun, ça nous a donné l’occasion d’explorer un nouveau territoire. On la tourne en spectacle depuis plus de deux ans. On a pris la chanson originale pour la réinterpréter et la réinventer musicalement. Ça vient lui donner un nouveau sens. Le tempo est très lent et le résultat est aéré et épuré. C’est un arrangement très vocal, très a capella traditionnel, mais on a un plaisir fou à la faire en spectacle», raconte Philippe Courchesne-Leboeuf.

Le groupe s’attaque aussi à l’immense défi vocal qu’est Bohemian Rhapsody de Queen. «On ne voulait pas s’attaquer à cette chanson au départ, mais on la fait depuis un moment et c’est incroyable de voir la réaction du public quand on l’interprète! C’est de loin la chanson la plus difficile à interpréter de notre carrière. Sur l’album, on se gâte avec plus d’étages de voix. La chanson prend plus d’ampleur que sur scène», ajoute-t-il.

Les fans de la première heure découvriront aussi de petits clins d’œil au fil de l’album, dont la chanson Dixie d’Harmonium, une pièce qui suit le groupe depuis ses tout débuts.

«Il était impensable de ne pas la mettre sur l’album, convient Philippe Courchesne-Leboeuf. C’était le premier arrangement du groupe, à l’époque. On en fait encore un extrait dans le spectacle. C’est la chanson dont on ne peut pas se départir et c’est aussi la petite touche francophone sur un album anglophone. C’était important pour nous de garder une place pour une chanson de chez nous, en français.»

François Pothier Bouchard, Louis Alexandre Beauchemin, Philippe Courchesne et François «Fa2» Dubé passent aussi en mode boys band pour réinterpréter un medley des grands succès des Backstreet Boys.

Un soutien indéfectible des fans

Le projet de ce deuxième album a débuté en mai 2019. QW4RTZ avait démarré une campagne Kickstarter pour financer la production de l’album. La réponse a été au-delà des espérances, si bien que l’objectif a été atteint en 48 heures à peine.

«C’est difficile d’exprimer comment on se sentait. On s’attendait à un mois et demi de campagne et on s’attendait plus à faire en EP. On s’est finalement fixé un nouvel objectif et on a pu faire un album de luxe qui compte 19 chansons parce qu’on a eu les moyens financiers et le temps de le faire. Au final, l’album est entièrement à notre goût. On en est très heureux», lance Philippe Courchesne-Leboeuf.

«On a senti qu’on avait manqué de temps pour notre premier album, ajoute-t-il. On avait fait des journées de 23 heures! On manquait peut-être aussi d’expérience. Pour Shkabedabedweebeshoobop, on avait l’expérience nécessaire et on s’est lancé dans un projet beaucoup plus grand. On a pu le compléter en bonne santé physique et mentale, contrairement au premier album.»