«On crée de la frénésie et du fantastique»
CULTURE. Tout l’été, les Saltimbanques en bottes arpentent les parcs de Shawinigan pour faire découvrir l’univers du théâtre aux tout-petits comme aux plus grands.
Peut-être les avez-vous déjà croisés au détour d’un parc depuis le début de l’été. Ce sont quatre curieux personnages drôlement attriqués et aux personnalités éclatées qui entraînent les familles vers une petite scène aménagée un peu plus loin dans le parc.
Frivole, Panta-Fourré, Arlequinoise et Manchotte, saltimbanques du bonheur dont les personnalités sont inspirées des personnages de la Commedia dell’arte, se donnent pour mission d’entraîner les spectateurs dans une véritable thérapie par le rire.
«On crée de la frénésie et du fantastique. C’est une thérapie par le rire qui montre, qu’au final, on est tous responsables de notre propre bonheur et qu’il faut le cultiver», indique Serge Baril, metteur en scène du spectacle produit par le Théâtre des poêles à bois.
La prestation de 35 minutes est meublée de quiproquos et de nombreuses situations comiques. Le jeu physique s’entremêle avec le caractère des personnages, un ajout intéressant qui permet de pousser l’expérience au-delà du jeu clownesque seulement, puisque ces personnalités viennent colorer les personnages. «Pour le jeu d’acteur, c’est un élément intéressant», fait valoir M. Baril.
Le texte, une création originale, s’arrime autour des parcs et des citoyens qui les fréquentent.
«Comme on s’adresse à différents types de public, on retrouve des subtilités dans le texte qui seront plus comprises par les adultes. Il s’agit d’allusions camouflées que les enfants ne verront pas parce qu’ils sont obnubilés par les clowns et la mécanique du spectacle. À mon sens, ça permet vraiment de rejoindre tout le monde. Mais c’est certain qu’il faut ajuster notre façon d’interpréter en fonction du public qui se trouve devant nous. On s’adapte pour éveiller toutes sortes de publics au théâtre. C’est aussi une manière de mettre les parcs en lumière, ainsi que les gens qui s’y promènent et qui les animent», note M. Baril.
Interrompu par un train
Ce projet réalisé en collaboration avec Culture Shawinigan visait à créer une ambiance et de l’animation dans les parcs de la ville.
«On joue dans toutes sortes de conditions. Il faut être prêt à tout. Par exemple, dernièrement, on a présenté le spectacle dans un parc situé près d’une gare de triage. Quand un train est passé, il a fallu faire avec et trouver une façon de poursuivre le spectacle. On ne s’imaginait pas tout arrêter pour le reprendre quelques minutes plus tard. Alors, on a dû bosser plus fort. Ça demande beaucoup de flexibilité et plus d’improvisation que dans un contexte plus traditionnel de théâtre, c’est certain», raconte Serge Baril.
La configuration différente des parcs entraîne un autre défi, soit d’installer à un endroit judicieux.
«Il faut s’adapter aux terrains qui diffèrent. Certains ont plus de vallons. On en tient compte. L’idée est aussi que le public ne se retrouve pas en plein soleil, notamment. On souhaite aussi présenter le spectacle dans un endroit intéressant dans le parc», précise-t-il.
Et quand tout est en place, les comédiens s’abandonnent aux charmes des parcs verdoyants et s’amusent à la source du rire originel tout en ravivant l’imaginaire des petits et des grands.
Sur la trace des Saltimbanques en bottes
-10 août, 10h: parc Turcotte (chemin des Daniel)
-10 août, 14h: parc Frank-Gauthier (3e Avenue)
-13 août, 10h: parc Ludger-Gerbeau (101e Avenue)
-13 août, 14h: parc du Saint-Maurice (av. Broadway)
-24 août, 10h: parc André-Yvon-Perreault (rue des Coopérants)
-24 août, 14h: parc Florence-Lawless-Lacroix (10e et 11e Avenue/13e et 14e rue)
(Représentation annulée en cas de pluie)