Ozias Leduc: chant du cygne pour Divins Détours

CULTURE. Divins détours ne sera pas de retour l’été prochain. Les efforts investis dans la mise en place du produit n’ont pas rapporté les résultats espérés.

«C’est décevant. On a travaillé très fort et malgré les échos positifs de tous nos partenaires, ça n’a pas levé», laisse tomber en soupirant France St-Amant, directrice générale du Comité de protection des œuvres d’Ozias Leduc.

Mince consolation toutefois: le nombre de visiteurs est demeuré constant. «On n’a pas fait de gain, mais au moins, on se maintient. On n’a pas perdu d’argent non plus. Mais c’est décevant compte tenu de tous les efforts investis», poursuit-elle.

Malgré les difficultés, il y a quand même du positif qui ressort de l’expérience. «Avec ce projet, on a quand même réussi à aller chercher plus de notoriété et de visibilité. Au début, plusieurs régions du Québec nous ont contactés pour qu’on aille leur en parler. On est allé à St-Jérôme, Montréal, Sorel, etc., et on a même été nominé au Gala Distinction et au Gala du Patrimoine religieux. Ce n’est pas rien. Vous savez, c’est rare, des organismes de notre envergure qui décident de se lancer dans une aventure comme celle-là.»

Cette semaine, le conseil d’administration de l’organisation se réunira pour faire le point sur les quatre années qu’auront duré Divins Détour et sur les orientations à prendre pour le futur.

«C’est certain qu’on va mettre nos énergies où ça peut porter davantage. Il ne faut jamais oublier qu’à la base, on est là pour la conservation et la mise en la valeur des œuvres. On va se recentrer sur cette mission», avance Mme St-Amant.

Le Comité de protection des œuvres d’Ozias Leduc fait également face à d’autres défis par les temps qui courent, et ceux-ci seront pris en considération pour la suite des choses, souligne la directrice générale, sans vouloir entrer dans les détails. «On vit des choses ces temps-ci, et ça peut influencer nos décisions. Avant de les médiatiser, on veut voir sous quel angle on annoncera nos nouvelles. On va vous revenir avec ça.»