«Pleins Feux sur…Joëlle Massé!»

Elle baigne dans les arts depuis son enfance, elle qui porte le nom de Massé comme les artistes Alain et Denis Massé de sa famille (Tireux d’Roches). C’est toutefois sur le tard qu’elle se dirige vers la gérance d’artiste et les relations de presse après ses débuts en tant qu’intervenante sociale. Ce sont par contre ses qualités humaines et sa personnalité créative qui séduisent ses clients comme Jean Michel Renaud, East Road, Bradycardie, Baptiste Prud’Homme ou Marie-Pierre Daigle. Regard sur Z’Ailes Créations, l’entreprise culturelle fondée par Joëlle Massé en 2013.

Comment a débuté votre aventure en gérance d’artistes?

«J’ai toujours été entourée d’artistes, dans ma famille ou dans mes amis (NDLR son père est Alain Massé et son oncle Denis Massé). Amie depuis longtemps avec Jean Michel Renaud, c’est quand j’ai découvert sa musique avec le groupe East Road que le déclic s’est fait.»

«J’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de travail à faire autour du travail des artistes en tant que tel. Plusieurs ont encore de la difficulté à saisir que la culture est une entreprise. Le musicien joue de la guitare pour pouvoir payer son épicerie, mais il a besoin d’être encadré et d’être visible, par exemple!»

Parlez-nous d’un moment marquant de votre parcours?

«Le personnage de Jean-Michel, car il en est un, constitue une de mes rencontres marquantes. Les congrès auxquels j’ai assisté aussi comme à la ROSEQ ou à RIDEAU. Ils sont aussi marqués dans ma mémoire, car ils m’ont permis de changer ma mentalité et d’ouvrir mes horizons sur l’industrie. J’ai pu me garnir un cahier de contacts du côté des diffuseurs, mais aussi des maisons de disques et de relations de presse.»

Quelles sont vos modèles ou sources d’inspiration dans le milieu?

«J’admire le parcours de Jean-François Guindon qui œuvre au sein de la coopérative artistique Les Faux-Monnayeurs à Montréal. D’abord informaticien, il a su prendre le chemin de la gérance et se démarquer. C’est encore mon contact dans plusieurs domaines du métier. Mon oncle Denis Massé constitue, lui, mon mentor. Par sa personnalité et ses valeurs, il a toujours su me conseiller dans mes décisions tout comme l’ensemble des gens du Lac Castor. Ce genre de personnes me fait croire que tout est possible!»

Quelle est votre approche, votre signature en tant que gérante?

«Je pense que mon approche n’est pas étrangère à ma formation en intervention sociale. Je crois posséder une relation humaine d’abord avec mes clients. Je pense aussi avoir un bon dialogue avec eux. Je réussis à imposer le fait que j’ai un droit de regard et de critique sur leurs projets en tant que gérante, mais dans le respect.»

«Je suis aussi quelqu’un de foncièrement passionné et entêté. J’en ai défoncé des barrières depuis mes débuts dans le domaine et je pense que j’en aurai d’autres à défoncer encore. S’il faut que je fasse 15 appels pour obtenir qu’une seule date de spectacle, je suis prête à le faire!»

Quels sont vos défis ou projets à court terme?

«Je suis en préparation avec Z’ailes Créations pour la tenue du Volet Jeunes en Création et Adultes en Création. Le principe sera de permettre à des petits groupes d’expérimenter la sphère créative en accéléré par le moyen d’un camp d’immersion ou de stages avec des professionnels de l’industrie.»

«D’ici quelques années, j’aimerais aussi pouvoir exporter mes artistes à l’international et obtenir un six mois en Europe comme à Lyon où je pourrais travailler mes contacts et faire une percée pour mes clients.»

Quel est l’un de vos rêves les plus fous?

«Ce serait sans aucun doute d’aller souper avec l’unique René Angélil (rires)! J’en ai toujours rêvé, mais je n’ai juste jamais eu d’opportunité directe.  C’est un homme remarquable qui a toujours fonctionné par coups de cœur et je suis certaine que j’aurais tant à lui dire et à apprendre de lui.»

Pour en savoir plus sur Joëlle Massé et Z’Ailes Créations, consultez le: http://zailescreations.blogspot.ca/p/accueil