Samian capte l’humain universel

PHOTOGRAPHIE. Avec sa première exposition «Enfant de la terre», présentée jusqu’au 15 janvier au foyer du Centre des arts de Shawinigan, le rappeur métis Samian propose 36 portraits en noir et blanc. Dans ce carnet de voyage photographique, il raconte silencieusement des récits d’humains croisés sur son chemin.

Samian est originaire de Pikogan, une petite communauté autochtone enclavée dans la ville d’Amos en Abitibi-Témiscamingue. Fier revendicateur du respect et de la reconnaissance de son peuple, il se distingue par sa démarche engagée dénonçant les inégalités sociales.

Pour Samian, une image vaut mille mots et un mot vaut mille images. «On peut véhiculer autant de messages à travers la photo qu’à travers la poésie», croit-il.

Depuis ses débuts en 2004, il a donné des spectacles au Québec et à travers le monde. C’est en 2012 qu’il s’est découvert une passion pour la photographie, passion qui l’a amené à voyager et à attraper au passage le regard d’enfants et d’aînés d’ailleurs. «Avec la photographie, j’ai l’impression de voir une partie de leur âme.»

Les revenus rattachés à la vente du livre de l’exposition contribuent à la fondation Nouveaux Sentiers, qui vient en aide aux enfants des communautés autochtones. L’exposition est en lien étroit avec un projet de médiation culturelle pour adolescents initié par la Place des Arts. Samian prépare une autre exposition, qui devrait voir le jour d’ici deux ans. (M.L.)