Sur la route tranquille de Julie Hamelin

Elle est la voix derrière les célèbres «pout-pout-pout» des publicités des restaurants St-Hubert et également de la trame sonore de la télésérie Nos étés. Depuis tout récemment, on peut également apprécier la voix de Julie Hamelin sur son premier album, «Smooth Road».

Et c’est sur une route tranquille aux accents jazzés que l’interprète nous fait voyager à travers les ères du genre pour nous faire (re)découvrir de grands classiques du théâtre musical jazz. Ce sont donc des airs comme Big Spender, The 59th Street Bridge Song, Girl Talk et Stay Awake que la chanteuse originaire de St-Élie-de-Caxton revisite dans une ambiance simple et chaleureuse.

«Le titre représente bien un moment de ma vie, soit la route entre Saint-Élie-de-Caxton et Montréal, où je travaille souvent, mais également ma vie autour de cette route. C’est un peu comme une photo d’une période de ma vie que j’avais le goût de partager», explique Mme Hamelin.

Elle est tombée en amour avec le théâtre musical au cégep, tandis qu’elle étudiait dans ce programme. C’est à cette même époque que le jazz est entré dans sa vie. «J’adore le théâtre musical. C’est amusant. Ça raconte toujours une histoire; il y a quelque chose qui se passe. Ce n’est pas que de la musique et des paroles. Et puis, j’avais envie de quelque chose de relax: il y a tellement de choses qui bougent tout le temps dans le monde», précise l’interprète.

Tournée à venir

Julie Hamelin a notamment pu goûter au bonheur de se produire sur scène lorsqu’elle assurait la première partie du spectacle L’Arracheuse de temps de Fred Pellerin. Présentement, elle envoie des dossiers de présentation un peu partout au Québec en vue d’une tournée d’envergure provinciale. En raison des délais, cette série de spectacles se ferait dans un an. «J’ai envoyé mon dossier pour plusieurs festivals, comme le Festival de Jazz de Montréal et le Festi Jazz de Rimouski, mais aussi pour des petites salles intimes», souligne Mme Hamelin. «C’est un travail artistique avec les musiciens, mais c’est beaucoup de travail d’entrepreneur!, s’est-elle étonnée. Je suis la productrice de mon album; c’est donc moi qui appelle et tout. Je me rends compte que c’est une grosse partie du travail.»

Les compositions, une prochaine étape

Pour le moment, la chanteuse caxtonienne se limite à réinterpréter, à sa manière, plusieurs pièces jazz qui ont connu un grand succès dans les années 30 à 50, généralement. Toutefois, elle n’exclut pas de faire une transition vers la composition à moyen terme. «Pour cet album, j’avais quelque chose à régler face au jazz. Cependant, je compose déjà, mais c’est stressant d’assumer ses compositions, surtout en spectacle. Je vais commencer par prendre de l’expérience avec ce CD. Par contre, je devrais essayer de mixer quelques compositions lors de la tournée, l’an prochain», avance-t-elle.

D’ici là, elle espère attirer un public plus jeune et l’intéresser davantage au jazz. Car même si le public habituel de ce style musical s’avère vieillissant, elle est persuadée que le théâtre musical peut en attirer d’autres, simplement par le fait que les chansons soient porteuses d’une histoire et évoquent naturellement de nombreuses images. «Smooth Road» est actuellement en vente chez Archambault et sur Internet, sur Itunes et au www.cdbaby.com.