Un Shawiniganais dans une série ludique sur Netflix

Cinq touche-à-tout habiles de leurs mains, un atelier de construction, des demandes insolites d’enfants comme un dinosaure cracheur de tacos, mettez tout ça ensemble et vous avez la nouvelle série sur Netflix Les artisans du fun dans laquelle le Shawiniganais Patrick Laperrière est l’une des vedettes.

La série Netflix de 8 épisodes a été lancée le 4 mars dernier, et se trouve dans le top 10 des visionnements au Canada. Cette série suit les aventures d’un groupe d’artisans qui, en recueillant des idées d’enfants, donnent vie à des créations absurdes. 

Patrick Laperrière, dont le nom d’artiste est Pat Lap, raconte comment il a pu se frayer un chemin afin de participer à cette série. 

Patrick réalise principalement des vidéos YouTube pour montrer ses fabrications en bois avec une touche d’humour. Il est diplômé de l’École nationale de l’humour. Il a étudié la communication, le graphisme et l’écriture comique. Il consacre son temps à la création de contenu, ce qui lui permet d’intégrer toutes ses passions, notamment le travail du bois, la musique, la comédie et la production multimédia. Ce travail lui a permis de rencontrer et de se lier d’amitié avec des artisans de talent dans toute l’Amérique du Nord.

« J’ai passé mon enfance et mon adolescence au Lac-à-la-Tortue. J’ai travaillé avec mon grand-père et ma grand-mère dans l’ébénisterie familiale jusqu’à l’âge de 22 ans. Après avoir obtenu un baccalauréat en Communications à l’UQTR et un DEP en graphisme, j’ai fait mon cours d’auteur à l’École nationale de l’humour. Il faut croire que je n’avais pas assez de dettes d’étude », lance-t-il en riant.

Après avoir travaillé en graphisme, le Tortulinois avait un manque. « Je m’ennuyais de travailler le bois, alors j’ai parti ma chaine YouTube. À partir de ma chaine, j’ai rencontré d’autres Youtubers, et ils sont devenus de bons amis, dont Paul Jackman qui est de la série. Et de cette amitié est né le projet Netflix. »

L’homme de 42 raconte qu’il y a 5 ans, il ne parlait aucunement l’anglais. « Je clavardais avec Paul avec la traduction Google ouverte dans une autre fenêtre. On a communiqué comme ça pendant un an avant que je me décide d’aller le voir. C’était drôle parce qu’on ne se comprenait pas pantoute. On se faisait des signes! Finalement on est devenu de bons amis et j’ai perfectionné mon anglais. »

Le groupe de cinq gaillards a songé à un concept d’émission de fabrication. « On ne voulait y aller dans un concept traditionnel de rénovation, et on ne voulait pas tomber dans la compétition parce qu’on est tous des amis. Paul est arrivé avec l’idée d’inclure des enfants qui seraient nos juges. En peaufinant le projet, on s’est dit qu’on irait avec des idées d’enfants. »

C’est la production qui a fait le lien pour sélectionner les enfants et leurs idées. Patrick indique que ce sont véritablement les idées des enfants qui sont mises de l’avant dans la série. « On n’a pas eu de pilote. En fait la saison 1 est le pilote, en espérant qu’il y aura une deuxième saison. À date, les commentaires sont positifs sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas de commentaires négatifs à part ceux qui me disent que je suis laid », ajoute-t-il en riant.

Pour le Shawiniganais, l’aspect le plus fascinant est le fait de ne pas avoir de limite monétaire. « On pouvait construire ce qu’on veut avec les moyens qu’on veut. Bien souvent, je disais qu’on ne pouvait pas prendre tels matériaux parce que c’est trop cher, et on me ramenait à l’ordre en disant que les coffres sont ouverts. On pouvait se concentrer sur ce qu’on pouvait faire, parce qu’on n’avait jamais construit de guitare qui flotte! »

Le groupe de cinq artisans s’est fait un visionnement privé lors de la sortie de la série, en anglais bien entendu.

Est-ce que le Shawiniganais a écouté des épisodes en français? « Je suis en train de me les taper en français et je trouve ça encore plus drôle. J’ai une voix de Français! Je pensais que Netflix allait m’appeler pour faire ma propre voix de doublage, mais ça ne fonctionne pas comme ça, ça doit passer par une union d’artistes. Ça me fait rire m’entendre dire… Allez on va s’éclater! Mais dans la série originale, on m’a quand même laissé parler en français une couple de fois. C’est un beau clin d’œil au Québec! »

Il est possible de visionner la bande-annonce de la série en cliquant sur ce lien