Miguel Fontaine: un Shawiniganais qui fait sa marque sur la scène théâtrale
ARTS. Membre de la distribution de Foreman, une pièce de théâtre qui s’attire les éloges cet automne sur la scène artistique montréalaise, le comédien shawiniganais Miguel Fontaine est un nom dont on entend de plus en plus parler.
Natif de Lac-à-la-Tortue, il a fait partie dans la première demie des années 2010 de la troupe de Si Pirate au Baluchon et du spectacle d’Amos Daragon à la Cité de l’énergie. « Je commençais juste à penser à devenir comédien à l’époque. Je n’avais pas encore commencé les écoles de théâtre », explique Miguel Fontaine en entrevue à L’Hebdo.
Le jeune homme a véritablement attrapé la piqûre lorsqu’il s’est inscrit en Interprétation théâtrale à l’UQTR, une formation donnée par Rita Lafontaine. « Cela a été une chance extraordinaire de côtoyer un grand nom du théâtre comme celui-là, capable de nous transmettre sa passion tout en gardant son humilité. »
Depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2015, le Shawiniganais joue surtout sur les scènes théâtrales tout en se permettant quelques incursions au petit écran, notamment dans Léo, Survivre à ses enfants et L’Auberge du chien noir. « C’est certain que la télé, ça m’appelle, mais c’est deux médiums complètement différents. Au théâtre, on a ce fameux contact avec le public. C’est grisant de voir sa réaction, ce qu’on leur fait vivre en direct. Et en rejouant soir après soir les mêmes scènes, les mêmes émotions, il y a moyen de continuer à les peaufiner au fil des représentations », explique l’ancien diplômé de l’école secondaire du Rocher.
Avec son air juvénile malgré qu’il a franchi la trentaine, Miguel Fontaine est souvent requis pour jouer les petits bums comme il dit. « On m’appelle souvent pour des trucs jeunesses parce que j’ai la bouille pour ça », reconnaît-il.
Le Shawiniganais fait peu à peu son nom dans un métier où il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. « C’est un domaine qui n’est pas toujours facile. De nos jours, pour des comédiens de ma génération qui veulent se démarquer, il faut être multicasting dans le sens que tu touches à tout: le jeu, la danse, le chant et même l’écriture. »
Le chapeau d’auteur est d’ailleurs un des aspects du métier que compte approfondir Miguel Fontaine à l’avenir. « J’ai commencé à écrire une pièce de théâtre pendant la pandémie. Une histoire où je m’inspire des gens que j’ai connus à Lac-à-la-Tortue, de comment ils réussissaient à trouver le fantastique dans leur quotidien », termine celui qui touche également à la mise en scène comme assistant réalisateur.