Une exposition sur la poutine cosignée Digihub
SHAWINIGAN. Le Musée des cultures du monde de Nicolet inaugurait le 23 mai dernier sa toute nouvelle exposition » La poutine, une culture à toutes les sauces « . L’expertise du Digihub de Shawinigan a été mise à profit dans la création et la réalisation de cette savoureuse exposition.
C’est un peu plus d’un an de travail qui a été consacré au projet. « On s’est posé différentes questions. D’abord, c’est quoi, une poutine? Qu’est-ce que ça veut dire? D’où ça vient? Quelle est l’histoire de la poutine? », nomme Claudine Drolet, du Digihub. « On s’intéresse aux ingrédients de la poutine, à l’histoire du casse-croûte au Québec, à comment la poutine s’est répandue au Canada et dans le monde, à ses déclinaisons; sans oublier l’aspect culturel de la poutine. C’est-à-dire comment on s’identifie à ce plat-là, pourquoi on en est si fier. On tente aussi de répondre à l’épineuse question de… qui a inventé la poutine? »
Il y a consensus à l’effet que c’est au Centre-du-Québec que la poutine a vu le jour. Mais on ne s’entend pas à savoir si c’est à Drummondville, Warwick, Princeville ou ailleurs… Aux visiteurs de trancher, s’amuse le directeur général du Musée des cultures du monde, Christian Marcotte : » On remet aux gens deux frites (de plastique) au début de la visite. Ça leur permet de voter pour l’origine de la poutine et pour l’ingrédient le plus important : les frites, la sauce ou le fromage. Le but n’est pas de récolter des données scientifiques, mais on s’est dit que ça serait intéressant de voir c’est quoi, la tendance, et de savoir ce qu’ils préfèrent. C’est fait sans prétention. C’est une exposition qui fait sourire, qui surprend par ses anecdotes et par la variété d’informations qu’elle contient. Il faut la visiter avec l’esprit ouvert, comme quand on s’attarde autour d’une poutine « .
L’image est parfaite, puisque l’idée de concevoir l’exposition est justement née… autour d’une poutine! » C’est une ode ludique à la poutine « , compare Marie-Claude Demers, responsable communications, promotion et marketing au Musée des cultures du monde. » C’est une exposition en profondeur sur ce qu’est vraiment la poutine; ce mets si rassembleur que l’on consomme de jour, de nuit, de bonne humeur, fatigué, les lendemains de veille… «
Un cadeau
» Ce projet d’exposition est un beau cadeau que nous a fait le Musée des cultures du monde « , confie Claudine Drolet, dont l’équipe a obtenu le mandat de faire la gestion du projet, le scénario, la rédaction des textes, le tout en étroite collaboration avec celle du Musée dans la réflexion et dans le choix des orientations. » C’est une exposition accessible à tous, qui prend peut-être 45 minutes à visiter « , précise Mme Drolet.
C’est un véritable travail de moine qui a été réalisé, notamment en ce qui concerne la recherche et la collecte d’informations derrière le résultat. » Ç’a été un défi parce que c’est un sujet qui a été peu creusé. Mais on a réussi à faire des belles trouvailles. «
En tournée
L’exposition est appelée à voyager. Elle sera présentée au Musée des cultures du monde de Nicolet jusqu’au 28 septembre 2025. Par la suite, elle s’enracinera pour un temps au Musée québécois de l’alimentation et de l’agriculture à la Pocatière. Trois autres musées ont aussi déjà manifesté leur intérêt à l’accueillir (Côte-Nord, Abitibi et Laurentides).
Trois ambassadeurs
Par ailleurs, portée par les trois ingrédients de la poutine, l’équipe du Musée des cultures du monde a décidé d’opter pour trois ambassadeurs: Stéphane Desfossés (ambassadeur local), Samuel Brouillard (ambassadeur régional) et Benoit Roberge (ambassadeur national).