L’agroalimentaire au cœur du programme scolaire

ÉDUCATION.  Après le succès du projet-pilote entamé à l’école Louis-de-France de Trois-Rivières en 2019, le gouvernement du Québec a annoncé l’ajout de sept nouvelles écoles au programme « L’agroalimentaire s’invite à l’école » (AAIE), dont trois supplémentaires dans la région.

Les trois nouvelles écoles qui profiteront du programme sont l’école de l’Énergie à Shawinigan, l’école Notre-Dame de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, et l’école de la Tortue des bois à Saint-Mathieu-du-Parc. Les autres écoles ciblées par le gouvernement sont Duvernay à Drummondville, l’Eau Vive à Warwick, Saint-Mathieu à Montréal, et Lac-au-Saumon dans le Bas-Saint-Laurent.

Une somme de 331 000$ a été consentie par le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Agriculture, de Pêcheries et de l’Alimentation pour l’ensemble des écoles sur deux ans, ce qui leur permettra de procéder à l’achat de matériel et d’obtenir une ressource pour transmettre les notions aux élèves.

La première année d’implantation permettra aux écoles de s’approprier le programme en pratiquant la majorité des activités qu’il comporte et en développant les partenariats nécessaires pour assurer sa pérennité.

Rappelons que l’organisme AgrÉcoles, après avoir conçu et implanté le programme AAIE à l’école Louis-de-France à Trois-Rivières, entreprend maintenant la mise en œuvre de ce projet éducatif au sein d’autres écoles primaires.

Il convient de préciser que l’accompagnement d’AgrÉcoles vise à transférer les outils pédagogiques et les apprentissages acquis lors du déploiement du programme AAIE à l’école Louis-de-France. À terme, les expériences vécues dans les écoles accompagnées permettront de tirer des apprentissages afin de consolider la mise en œuvre du programme AAIE dans plusieurs autres écoles du Québec.

« L’objectif est de créer un milieu propice aux élèves pour donner des notions à tout ce qui touche l’agroalimentaire. Il y aura une brigade compost, des activités intérieures et extérieures, de la pratique et de la théorie. Chaque classe détient son bac pour planter les semis. Les élèves feront pousser des légumes comme des carottes, des betteraves des haricots, du maïs, des variétés de fleurs, des fines herbes, et même du blé et de l’avoine », indique Roxanne Patry, enseignante à l’école de la Tortue des bois.

Une personne-ressource ira animer des ateliers dans les classes une fois par mois. « Ce qui est intéressant, c’est qu’après deux ans, on sera autonome pour faire notre culture, traiter les mêmes thèmes, et initier les jeunes à l’agroalimentaire, opine Stéphane Robitaille, directeur des écoles de l’Énergie et de la Tortue des bois. On veut des jeunes qui vont prendre goût à planter des légumes, les récolter, les transformer, et les manger, pour faire une société meilleure. L’objectif est d’avoir un grand nombre de jeunes qui grandissent dans cet esprit d’agroalimentaire, créer une société plus autonome. »