Vague de vols dans le parc industriel Albert-Landry

SÉCURITÉ.  Plusieurs entreprises du parc industriel Albert-Landry, dans le secteur Shawinigan-Sud, ont été la cible de malfaiteurs ces derniers mois et la dernière victime en lice a décidé de prendre les choses en main en mobilisant les entrepreneurs. 

Lorsque les opérations ont repris en début d’année après le congé des Fêtes, l’homme d’affaires Éric Gilbert a eu la mauvaise surprise de constater que deux de ses véhicules aux couleurs de Béton Surface Mauricie avaient été délestés de leur catalyseur.

Difficile de déterminer pour le moment quand le vol a eu lieu, car les deux camions étaient immobilisés dans le stationnement de l’entreprise depuis la mi-décembre. « Il y avait des caméras de surveillance, mais il y a quand même tout près de trois semaines à visionner », raconte l’entrepreneur qui a décidé de sortir sur la place publique après ce vol.

C’est que ce dernier larcin s’ajoute à une série d’autres, survenus dans le courant de l’année 2021 dans le parc industriel Albert-Landry. Construction R. Cloutier, Val-Mauricie Électrique, Plomberie Mont-Carmel et Entrepôt du Sud sont autant d’entreprises qui ont été victimes de vols ou de méfaits au cours des derniers mois.

Dans son cas, Éric Gilbert estime que ce vol lui coûtera au moins 5000$, car le ou les malfaiteurs « n’ont pas fait ça très soigneusement. » Les vols de catalyseurs sont rendus un véritable fléau, non seulement dans la région, mais partout au Québec, en raison de la présence de rhodium à l’intérieur de cette pièce du système d’échappement. En avril 2021, ce métal rare se vendait environ 30 000$ l’once ou près de 1000$ pour un gramme.

Ne se faisant pas d’illusion sur la résolution du crime  Éric Gilbert a tout de même déposé une plainte à la Sûreté du Québec tout en interpellant le conseiller municipal de Val-Mauricie, Guy Arseneault. « Il m’a promis de porter attention à cette situation », raconte l’entrepreneur en parlant de la vague de vols.

Mais surtout, Éric Gilbert a créé dans les derniers jours un groupe Facebook en lançant des invitations aux  entrepreneurs du parc industriel. « Il n’est pas question de se faire justice nous-mêmes, mais on va s’échanger des informations là-dessus. Si l’un de nous part à l’extérieur pour quelques jours, il va en aviser le groupe, question que les autres soient vigilants. On est un petit réseau et on se connait tous. J’appelle ça une communauté de vigilance », termine l’homme d’affaires.