10 ans pour le Face Off du Séminaire Sainte-Marie

CULTURE. Le traditionnel Face Off du Séminaire Sainte-Marie prend place cette semaine. L’évènement de création de personnages inédits, grandement attendu des jeunes de cinquième secondaire, se terminera ce jeudi par une performance commune présentée au Centre des arts de Shawinigan.

La thématique du dixième Face Off s’oriente autour de l’écrivaine Charlee Jacob, décédée dans des circonstances nébuleuses en 2016. Celle-ci avait une malédiction, soit que ses histoires devenaient réalité. Les élèves du Séminaire Sainte-Marie ont ainsi créé leurs histoires et personnages à partir de récits non complétés de ladite écrivaine.

L’instigateur du projet et enseignant en arts Pierre Duplessis reconnait que le Face Off contribue au développement de diverses aptitudes chez les jeunes. « Tout le monde trouve des forces, puis c’est ce qui fait que ce projet-là est incroyable. Ils vont toucher à plein de compétences : le travail d’équipe, la gestion du stress, même de parler en anglais avec les maquilleurs ».

Il ajoute, « on découvre aussi parfois des jeunes qui ne brillent pas nécessairement en art, mais là, en équipe dans un contexte comme celui-là, il trouve vraiment une façon de briller ».

La thématique du Face Off est annoncée aux jeunes à l’automne et agit comme le fil conducteur de leur conception. Les étudiants sont également invités à écrire l’histoire complète de leur personnage dans le cadre de leur cours de français. « Ça permet au personnage qu’ils vont créer d’être plus cohérent et concret. Ça donne de la chair autour de l’os », relève Hélène Bergeron, enseignante de français. 

Du 22 au 25 avril, les élèves de cinquième secondaire procèdent donc à la mise sur pied de leur personnage fictif en équipe de 6-7 personnes avec l’assistance d’artistes-maquilleurs professionnels. « Le personnage qu’ils créent est de la tête au pied. Donc il peut y avoir des prothèses dans la figure, sur le torse, sur les bras », explique Pierre Duplessis. Ils termineront ce blitz créatif avec la présentation du résultat de leurs personnages ce jeudi soir au Centre des arts.

« D’année en année, les élèves voient ce que les autres ont fait, puis il se disent  »nous on va faire mieux que ça ». Ils montent la barre. Donc c’est le fun parce que c’est une belle compétition où les jeunes veulent se surpasser », témoigne l’enseignant en art.

Il y a des jeunes qui attendent ça plus que leur bal de finissant!

-Pierre Duplessis

Il souligne également que le contact avec le maquillage et les effets spéciaux allument la fibre artistique de certains élèves. En effet, certains vont manifester leur intérêt à poursuivre dans cette branche en cherchant notamment à faire des stages avec des artistes maquilleurs.

Dixième anniversaire

C’est avec beaucoup de fierté que Pierre Duplessis mentionne que pour le dixième anniversaire du Face Off, quatre artistes maquilleurs professionnels sont présents avec les élèves. « Normalement depuis 2014, on a deux maquilleurs qui viennent, mais cette année, on a la chance d’avoir quatre maquilleurs. C’est vraiment une belle opportunité! Chaque maquilleur est donc attitré à trois équipes ». Cela permet un accompagnement plus personnalisé auprès de chaque équipe de travail.

« Quand un évènement comme celui-là grossit, ça veut aussi dire plus de matériels et plus de coûts. L’école me supporte énormément dans tout ça. Je pense que mon directeur comprend la valeur d’un projet comme celui-là et le rayonnement que ça apporte à l’école et à la région ».

En effet, le Face Off permet un rayonnement considérable considérant son unicité. « C’est un projet unique en Amérique du Nord! En 2016 il y a un journaliste américain d’une revue d’effets spéciaux qui m’a contacté. Il me disait  »vous faites ce projet-là dans une école secondaire? C’est parce qu’on ne voit pas ça ni aux États-Unis ni au Canada ». Ça m’a fait réaliser que c’est un gros évènement », affirme Pierre Duplessis.

Pour assister à la performance du Face Off ce jeudi, visitez la billetterie du Centre des arts.