Augmentation importante du nombre d’étudiants au Cégep de Shawinigan
SHAWINIGAN. C’est le 16 août dernier que la rentrée au Cégep de Shawinigan s’est effectuée. Pas moins de 1200 étudiants ont franchi les portes de l’établissement d’éducation, du jamais vu depuis 2015.
Il s’agissait d’ailleurs de la première rentrée de Jean-François Léveillé à titre de directeur général du Cégep.
« J’étais fébrile, pas tant au niveau personnel, mais surtout au niveau de la vie et de l’effervescence qui revient dans le Cégep. Au moment de la rentrée, on avait 1200 étudiants et on n’avait pas eu ce nombre depuis 2015. On avait connu une descente du nombre d’étudiants sept années consécutives depuis 2015. Il y a deux ans, on avait 867 étudiants à l’automne. Il existe une bonne différence dans la vie au Cégep entre 867 étudiants et 1200 pour un établissement de notre grosseur. Ça fait toute une différence! »
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse d’étudiants depuis les deux dernières années. « Évidemment, les deux nouveaux programmes lancés il y a deux ans font une différence. On avait de nouveaux étudiants en éducation spécialisée, et on double le nombre en étant à l’an deux du programme. C’est aussi la même chose pour la deuxième année du diplôme d’études collégiales (DEC) en graphisme. C’est certain que ces deux nouveaux programmes ont amené une nouvelle dynamique. Nous avons aussi augmenté nos efforts pour le recrutement des étudiants internationaux, alors nos efforts rapportent aujourd’hui avec plus de 200 étudiants internationaux. Il y a aussi la hausse de la démographie de Shawinigan qui est positive », exprime M. Léveillé.
Afin de bien encadrer ces nouveaux arrivants, le Cégep a offert l’opportunité de rentrer au Cégep une semaine à l’avance. « On a mis sur pied ce qu’on a appelé la semaine zéro. On a accueilli nos étudiants internationaux une semaine avant nos autres étudiants.
On a fait des ateliers avec le SANA, puis des ateliers d’intégration en français. Même si ces étudiants-là viennent étudier en français et qu’ils parlent français, il y a des différences avec l’Afrique, avec l’Europe, puis avec nous. Ça a fait une énorme différence lorsqu’ils sont arrivés dans les classes à la semaine un avec tous les autres. C’était une nouveauté qui a été vraiment appréciée autant par le personnel, puis les profs qui recevaient ces nouveaux étudiants internationaux là. Le clash était beaucoup moins important », précise M. Léveillé.
Sans surprise, les programmes les plus populaires sont les DEC préuniversitaires en Sciences humaines et Sciences de la nature. « Mais les programmes de Soins infirmiers et en Informatique sont ceux où on retrouve le plus d’étudiants. On a encore de l’espace au Cégep puisqu’il peut accueillir 1500 étudiants. On verra encore plus de gens l’an prochain à l’an trois des programmes en éducation spécialisée et en graphisme. »
Le Cégep ne connaît pas la même problématique comparativement aux centres de services scolaire avec un manque d’enseignants. « On n’est pas dans la même posture du tout que les centres de services scolaires. Pour les enseignants, on a des enseignants dans toutes nos classes, puis ils sont qualifiés. Mais on a eu des défis de recrutement pour des enseignants en anglais. On a voulu faire des acrobaties un petit peu. Il n’y a pas d’enjeu chez nous pour dire que c’est la panique. On n’est pas dans le même univers que les centres de services scolaires », ajoute le directeur.
Des travaux ont aussi été faits au mail central du Cégep afin de contribuer à un milieu de vie plus intéressant. « Il reste du mobilier à arriver, mais on sera ailleurs lorsqu’on entrera au Cégep. On a fait aussi des travaux importants pour agrandir par l’intérieur avec l’augmentation de la clientèle. On est dans une croissance, et une croissance doit être planifiée. On est dans la planification de la rénovation complète du centre sportif avec le gymnase et salle d’entraînement. »
Toutefois, le projet du terrain synthétique sportif a été mis sur la glace. « Le gouvernement est dans une posture fragile pour les infrastructures, et on n’a pas pu attacher le financement. On va attendre de voir si on peut faire un montage financier différent. On va plutôt prioriser une résidence étudiante sur le terrain du Cégep. Une chance qu’on a eu la résidence de la famille Philibert. Ça va super bien de ce côté-là. Mais ç’a seulement permis de combler un besoin à court terme. Si on veut atteindre les 1500 étudiants, on aura besoin d’encore plus de logements. Mais c’est un projet à long terme, pas avant un horizon de 5 ans », conclut le directeur général.