De la formation spécifique pour les besoins de la vallée de transition énergétique

SHAWINIGAN.  Grâce à une contribution financière de 350 000$ provenant du ministère de l’Enseignement supérieur, le Cégep de Shawinigan développera cinq formations liées à la filière batterie qui seront disponibles pour l’hiver 2025 afin de répondre à l’importante demande de ce champ de compétence qui sera nécessaire au déploiement de la vallée de transition énergétique (VTÉ).

La demande de main-d’oeuvre pour soutenir la transition énergétique sera immense, particulièrement dans les domaines de l’énergie et de la filière batterie.

Les formations sur le cycle de la batterie favoriseront un accès rapide aux nouveaux travailleurs et aux travailleurs actuels de l’industrie, leur permettant de développer ou de perfectionner leurs compétences dans le secteur de la batterie. Les cours seront donnés à distance, mais la partie pratique se fera en présence dans un laboratoire spécialisé.

Ces formations seront offertes dès l’hiver 2025 : 

-Introduction à la batterie, incluant la sécurité et sa fin de vie (25 h) 

-Transformation des minéraux critiques et stratégiques et la fabrication d’un  » pack batterie  » (66 h) 

-Les utilisations : critères de sélection selon les usages, sécurités et systèmes de contrôle de la batterie (75 h) 

-Gestion de la fin de vie de la batterie (45 h) 

-Diminution de l’empreinte environnementale de la fabrication de la batterie et facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (45 h) 

La députée de Laviolette-Saint-Maurice Marie-Louise Tardif a procédé à l’annonce de l’octroi d’argent au nom de sa collègue Pascale Déry. « La VTÉ est un projet emballant et prioritaire pour notre gouvernement. Les institutions d’enseignement doivent faire partie de la VTÉ. On aura besoin d’une main-d’œuvre qualifiée dans des domaines spécifiques. »

Le Cégep offre déjà une formation de trois ans dans ce champ d’expertise avec le programme Techniques de laboratoire, profil chimie analytique. « En ce moment, nous avons seulement sept inscriptions pour la prochaine année alors que nous pouvons accueillir une soixantaine d’étudiants par cohorte, souligne le directeur général du Cégep Jean-François Léveillé. L’obtention du diplôme mène directement à des emplois liés à la VTÉ. »

Le Cégep a développé une expertise en enseignement de la chimie. Il possède déjà des laboratoires bien équipés et les étudiants ont aussi accès aux équipements spécialisés du CNETE, le centre de recherche situé au Cégep. 

L’institution d’éducation travaille également sur le développement de deux attestations d’études collégiales (AEC) qui débuteront dès l’automne prochain. L’AEC en chimie analytique est en cours d’élaboration. Développée conjointement avec les cégeps de Victoriaville et de Drummondville qui sont, eux aussi, membres du Consortium Formation-Énergie MCQ, cette AEC se spécialisera dans les minerais entrant dans la conception de la batterie. 

L’AEC en procédés chimiques, quant à elle, sera élaborée en collaboration avec le Collège de Maisonneuve à partir d’une AEC qui est présentement dispensée à Montréal. Dans ce cas-ci, les experts en chimie du Cégep de Shawinigan seront appelés à bonifier cette formation déjà existante afin de la rendre conforme aux besoins des entreprises de la VTÉ et de la filière batterie. 

« Depuis plus de 30 ans, le CNETE met en oeuvre son expertise en électrochimie au service de l’industrie et réalise des projets de formation hautement qualifiée en collaboration avec le Cégep et les universités. Son parc d’équipement et son savoir-faire ont permis le développement de procédés et de produits sur la chaîne de la valeur de la filière batterie, des matériaux précurseurs, aux matériaux actifs jusqu’à leur recyclage », ajoute la directrice du CNETE Nancy Déziel.