« Je veux que la madame retrouve sa famille »

INSOLITE.  Un résident de Saint-Raymond-de-Portneuf est à la recherche des membres d’une famille de Shawinigan afin de leur remettre les cendres mortuaires de leur mère…

Steven Murray est un habitué des encans où sont vendus au plus offrant des lots d’articles abandonnés par leur propriétaire. Il y a environ neuf ans, l’homme a mis la main sur le contenu d’un mini-entrepôt à Québec.

En vidant le locker, Steven Murray a eu l’immense surprise d’y retrouver une boîte noire dans laquelle se trouvaient les cendres d’une dénommée Simone Harvey Côté incinérée le 1er mars 2009 au crématorium du Complexe funéraire Pellerin, dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain.

Allant à l’encontre de l’avis de ses proches lui suggérant de se débarrasser de cet étrange butin, Steven Murray s’est plutôt mis en quête de retrouver des membres de la famille de la défunte. « C’est plus fort que moi », lance l’homme qui s’est décidé à téléphoner au journal local dans l’espoir de faire faire avancer son enquête.

Outre les cendres, l’urne funéraire contenait une carte mortuaire de l’époux de Mme Harvey Côté: Jean-Paul Côté décédé le 30 janvier 1993. Sur la carte était également inscrit les noms des sept enfants du couple : Harvey Côté, Helen Côté, Michel Côté, Richard Côté, Guy Côté, Céline Côté et Yoland Côté.

En fait, les cendres de la défunte ne se trouvaient pas par hasard dans ce mini-entrepôt à Québec puisque celui-ci était loué par Guy Côté. Au fil de ses recherches, Steven Murray découvrira d’ailleurs que ce dernier était lui-même décédé, de même que Michel, Céline et Helen Côté.

Dans l’espoir de retrouver des survivants, l’homme a aussi appelé le Complexe funéraire Pellerin qui a confirmé la crémation de Mme Harvey Côté et que les cendres avaient par la suite été remise à Guy Côté. Pour des raisons de confidentialité, la maison funéraire n’a pas voulu dévoiler d’autres informations.

Steven Murray pourrait passer à autre chose et se débarrasser des cendres, mais il en fait une question de conscience. « J’ai un passé criminel derrière moi. J’étais chez les motards et j’ai fait de la prison, confie-t-il sans qu’on lui demande. Un jour, j’ai décidé de changer de vie. J’ai séjourné plusieurs mois à la Maison Jean-Lepage au Cap-de-la-Madeleine pour me débarrasser de mes dépendances et d’avoir une vie normale. Depuis ce temps, j’essaie de faire le bien autour de moi. C’est pourquoi je veux que la madame retrouve sa famille », insiste-t-il.

Si des membres de la famille de la défunte résident encore dans la région de Shawinigan, Steven Murray les invite à le contacter au 418 337-6372 ou par courriel à murray.sw@hotmail.com