La plus importante simulation catastrophe au Québec

SHAWINIGAN.  Nous sommes le mardi à 11h28 au Cégep de Shawinigan. Pendant un match de football des Électriks, une personne en crise émotionnelle fonce avec un camion-bélier à toute allure vers le terrain pour éliminer le plus de gens possible. Le camion percute un foodtruck sur place, et une bonbonne de propane explose faisant une trentaine de victimes. C’est à ce moment que les étudiants de divers programmes d’études au Cégep entrent en scène afin de sauver le plus de vie possible.

C’était la sixième simulation catastrophe présentée par le Cégep de Shawinigan le 30 avril et qui impliquait plus de 170 étudiants réunissant 19 programmes d’études, partenaires et instances, qui ont travaillé pour faire vivre aux participants une scène réaliste représentative de la réalité et qui rejoint le domaine d’études des étudiants.

En plus des programmes de Soins infirmiers, de Soins préhospitaliers d’urgence, en technologie d’analyses biomédicales, en Techniques d’éducation spécialisée, en Arts, lettres et communication, ainsi que Superviseur aux opérations préhospitalières du Cégep, il y avait aussi la participation du Collège Ellis (Techniques d’inhalothérapie et anesthésie ainsi que Techniques policières) du Centre de formation professionnel Bel Avenir et de l’Université de Montréal à cette journée.

À cela, s’ajoute la collaboration d’Airmédic, de la Ville de Shawinigan, de la Sûreté du Québec, et du Service d’intervention d’urgence civil du Québec (SIUCQ) pour la réussite de la simulation.

Pour mettre en place toute la logistique, le coordonnateur du CVIC et de la Clinique École au Cégep de Shawinigan, Luc Grenier, et son équipe, doivent commencer à planifier le tout pendant six mois. « On travaille souvent en vase clos pendant nos études, mais sur le marché du travail, c’est autre chose, il faut travailler en équipe. La majorité des participants ne connaissent pas le scénario et doivent prendre la meilleure des décisions sur le moment. En plus du scénario que l’on voit à l’extérieur, un hôpital virtuel a été mis en place à l’intérieur. Il y a un élément additionnel cette année alors qu’il s’agit d’un geste intentionnel, et non d’un accident, alors il y a tout le volet humain à gérer pour les étudiants. On présente un total de 70 scénarios dans la simulation. Au Québec, nous sommes quatre cégeps qui réalisent une simulation catastrophe, mais celle de Shawinigan est assurément la plus importante en regard du nombre de programmes d’études qui sont touchés », commente Luc Grenier.

Surprennament. Un tel déploiement n’est pas si onéreux pour le Cégep qui débourse une somme de 3500$ pour la mise en place de l’événement. « Tous les partenaires assument les frais pour leur partie, et tous les acteurs sont des bénévoles », ajoute M. Grenier.