La relève au cœur de la mission du Festival de la rivière
SPORTS NAUTIQUES. Lancée en 2020 en pleine pandémie alors qu’on venait d’annoncer l’annulation de la Classique internationale de canots de la Mauricie, le premier Festival de la rivière venait palier à ce manque dans la tradition estivale de la Mauricie. Bien que modeste, l’événement n’a jamais cessé de grossir si bien qu’il est maintenant devenu la référence des sports de rames de la région. La preuve, l’événement de 2023 a été nommée meilleure organisation en Amérique du Nord pour un événement sur l’eau.
Le président Jérémy Léveillé a toujours prôné que le Festival de la rivière est destiné autant pour les rameurs aguerris que pour ceux qui n’ont jamais tenu une rame de leur vie.
« Quand on a créé le Festival de la rivière Luc Désaulniers et moi il y a cinq ans, c’était pour palier à la Classique qui était annulée. On voulait avoir une rétention des participants. On peut dire mission accomplie cinq ans plus tard. J’ai vu des gens qui n’avaient jamais ramé prendre part au festival, et ensuite faire la Classique et des courses du circuit provincial de l’ACCQ (Association des coureurs en canots du Québec). Je me souviens notamment d’Antoine Grenier qui a participé au Festival de la rivière qui était en août, et trois semaines plus tard il faisait la Classique. C’est un exemple mais il y en a plusieurs autres », exprime le président du Festival de la rivière Jérémy Léveillé.
Le président ajoute que l’un des objectifs du festival est de préparer une relève du monde des sports nautiques, mais il envoie aussi des fleurs à l’ACCQ qui présente des courses chaque semaine pendant l’été. « Il y a même des activités et des entraînements de groupe qui permettent de rallier les gens ensemble. Grâce à l’ACCQ qui est inclusive, ça permet de développer un bassin de canotiers et qui viennent participer au festival. »
Toutefois, l’incertitude liée à la présentation de la Classique de canots en 2024 a eu des répercussions sur la communauté du canot puisque plusieurs canotiers ne se sont pas entraînés depuis le printemps.
« À moins de deux semaines de l’événement, on a un peu moins d’inscriptions comparativement aux années passées, mais j’ai l’espoir d’atteindre le même nombre de participants que l’an dernier. C’est certain que ça fait mal de ne pas avoir de Classique. C’était l’événement d’envergure au Québec. Les gens ont peut-être fait d’autres plans en famille pour l’été. Ça prend une Classique au Québec, c’est ce qui fait vivre la communauté des sports de rame. L’avantage qu’on a au festival c’est que les distances sont moins longues, on a plus de catégories, alors ça nécessite moins d’entraînement que la Classique pour y participer. C’est beaucoup plus accessible », opine Jérémy Léveillé.
La nouvelle activité de la course aux canettes Broadway rejoint totalement l’esprit du Festival de la rivière. « C’est ludique, c’est différent, et sûrement qu’il y aura des gens qui vont y participer et qui n’ont jamais vraiment fait de canot. Ça rejoint l’objectif premier de notre événement. Les participants vont repartir avec de la bière et des souvenirs mémorables! »
La prochaine étape sera d’avoir de plus en plus d’Américains au Festival de la rivière. Et une façon de les attirer serait sans aucun doute d’y tenir une épreuve de la Triple couronne du canot long parcours en raison de l’incertitude de la Classique. « C’est certain que la Triple couronne, c’est prestigieux. S’il y avait une épreuve ici au Festival de la rivière, ça serait très gros pour nous. On a signifié notre intérêt, ils savent qu’on est présent et le Québec ne peut pas quitter comme ça la Triple couronne. »