La série Lance et compte toujours aussi populaire

HOCKEY.  La série Lance et compte écrit par Réjean Tremblay a marqué la mémoire des gens au cours des années 1980 et 1990. La série est toujours aussi populaire à voir le nombre d’adeptes de la série qui se sont déplacés jeudi au A&W de Shawinigan pour rencontrer trois acteurs importants de la série, soit Carl Marotte (Pierre Lambert), Robert Marien (Robert Martin), et Éric Hoziel (Mac Templeton). Le trio sera d’ailleurs au cœur des festivités du match de ce soir entre les Cataractes de Shawinigan et les Voltigeurs de Drummondville.

En compagnie de l’auteur Réjean Tremblay, le trio a d’abord rencontré les médias présents au restaurant avant de se faire prendre en photos et de signer des autographes aux amateurs présents.

Après leur présence à Shawinigan vendredi soir, les comédiens seront à Victoriaville samedi pour le match des Tigres, et dimanche à Sherbrooke pour le match du Phoenix.

Résident maintenant en Nouvelle-Écosse, il s’agissait d’une première sortie publique pour Carl Marotte depuis fort longtemps. « Je pense que la dernière fois c’était pour la sortie du film. Ça doit faire 15 ans! »

En entrevue, le trio fort sympathique se tirait la pipe l’un et l’autre comme s’il ne s’était jamais quitté.

« Notre groupe de la première série est toujours resté assez homogène et on s’est beaucoup fréquenté. On profitait toujours de moments pour se rencontrer, quand c’était l’anniversaire de quelqu’un. Dernièrement, on a eu un mariage, alors c’est toujours plaisant de se revoir ensemble. Mais je suis content de voir Carl Marotte, puisque ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu de notre côté », soutient d’emblée celui qui jouait le capitaine du National, Robert Marien. 

« C’est un plaisir de me retrouver avec mes deux grands chums que je n’ai pas vu depuis plusieurs années. C’est plaisant de revenir au Québec pour faire une tournée comme ça puisque j’habite maintenant la Nouvelle-Écosse », exprime Carl Marotte, dit le chat.

Ce dernier s’est d’ailleurs retiré des projecteurs et du monde artistique en ayant moins d’intérêt pour son métier d’acteur. « C’est sans doute parce que j’ai été caractérisé à mon rôle de Pierre Lambert et j’ai perdu l’ambition de jouer », affirme-t-il.

Cette tournée permet aux acteurs de revenir en arrière et de se remémorer leurs souvenirs. « Cette tournée nous montre comment nous avons été privilégiés de jouer dans une série culte comme Lance et compte, ajoute Éric Hoziel. Si la série avait été présentée de nos jours, elle aurait eu du succès parce que ça parle de hockey, mais je doute qu’on n’ait eu le même succès que dans les années 1980 et 1990 en raison de la multiplication des diffuseurs aujourd’hui. C’est quand on parle aux gens dans ce genre d’activité qu’on se rend compte que la série a marqué les mémoires. »

En parlant de hockey, Robert Marien indique qu’il regarde surtout des parties le matin, puisque sa carrière artistique se déroule principalement en Asie. « C’est un agent double pour la Corée du Nord », lance en riant Éric Hoziel à son ami Robert.

Est-ce que les trois acteurs prennent le temps de regarder à nouveau la première série, et comment a-t-elle vieilli aujourd’hui? « Au niveau cinématographique, je trouve que ça mal vieilli quand on voit les gros grains dans notre télévision. Ça serait bon de la restaurer! Ce n’est pas de voir l’émission qui m’intéresse, c’est de voir dans tes yeux l’émission que tu as regardée », commente Robert Marien. 

« Ça fait longtemps que je ne l’ai pas regardé, mais je n’aime pas me regarder. Même lors de la sortie de la première série pour les présentations devant les médias, je n’y allais pas parce que je n’aime pas me voir », répond Carl Marotte.

« De mon côté, je remarque que des jeunes dans la vingtaine nous reconnaissent parce qu’ils ont regardé la première série et l’histoire les touche. Je me dis qu’on a réussi quelque chose à cette époque. Le sujet du hockey est important au Québec. Les personnages étaient hauts en couleur. Juste l’histoire entre Pierre Lambert, le jeune qui arrive, et Marc Gagnon, le vétéran qui ne veut pas laisser sa place, c’est extraordinaire, et c’est encore vrai aujourd’hui et c’est universel », affirme Éric Hoziel.

Assurément, le plus beau souvenir appartient au capitaine Robert Martin. « Avec mon rôle de capitaine, j’ai eu le privilège quand on a fait les scènes au Colisée de Québec entre la première période d’un match Nordiques-Bruins, on faisait une parade sur la glace avec la vraie Coupe Stanley. Et le gars avec les gants blancs, c’est à moi qu’il a remis la coupe. C’est unique dans une vie! »

« Moi c’est pareil, c’est quand j’ai vu Bob recevoir la Coupe Stanley… », lance Carl Marotte à la blague, et le trio s’esclaffe de rire!