Parcs Canada se ravise et trace une piste de ski à Saint-Gérard
SENTIER. Une semaine après une pétition lancée à la suite de l’absence de traçage d’une piste de ski de fond au parc national de la Maurice, Parcs Canada est revenu sur sa décision en choisissant, jeudi, de poursuivre d’une année le projet pilote du sentier #3 – Sud multi-usage, d’une longueur de 3,5 km, entre le stationnement de Saint-Gérard et le Domaine Wabenaki-Andrew.
La décision de Parcs Canada implique, en plus de damer le sentier, le traçage d’une « piste de ski de fond classique d’un seul côté afin de permettre aux visiteurs de rejoindre le réseau officiel de ski de fond du parc national de la Mauricie. »
Chantal Isabelle, une des personnes derrière la pétition, se félicite du nombre de personnes ayant soutenu la demande adressée aux responsables de ce parc national de faire volte-face. Elle précise que c’est « surprenant pour nous à quel point les gens ont répondu en masse et d’une façon spontanée ».
« J’espère que le traçage cette fois-ci sera meilleur que celui de l’année passée. Je pense que ça fait partie de l’offre, en tant que sentier multi-usage, d’avoir des activités comme ça, de sport, pour que les gens puissent accéder au parc », ajoute Mme Isabelle.
De son côté, Parcs Canada explique que « comme ce sentier multi-usage est utilisé par plusieurs utilisateurs et ne fait pas partie du réseau officiel de sentiers de ski de fond du parc national de la Mauricie, la qualité pourrait varier en fonction de l’intensité et du type d’utilisateur qui l’emprunteront. Pour concilier tous les usages de ce sentier, Parcs Canada demande la collaboration des visiteurs en évitant de marcher dans le sentier tracé pour le ski de fond ».
Un suivi à faire
Dans sa réponse, Parcs Canada mentionne que les changements climatiques et les nombreux redoux l’ont obligé à fermer le sentier 3A sur le lac, « ce qui a engendré un plus grand achalandage sur le sentier no 3 Sud avec la présence de plusieurs randonneurs, de skieurs et du véhicule opérationnel du concessionnaire opérant le domaine Wabenaki-Andrew ».
Chantal Isabelle est aussi consciente de l’impact de changements climatiques d’où l’importance, selon elle, de « continuer à sensibiliser les gens à la préservation de ces lieux-là ».
À la fin de la saison de ski, l’organisme fédéral évaluera la situation et il « pourrait effectuer des changements dans ses opérations dans un souci d’offrir aux visiteurs des expériences sécuritaires et agréables ».
Quant à Mme Isabelle, elle espère que cette réévaluation mènerait à « continuer à tracer deux pistes et non pas juste une, parce que le projet pilote a amené à tracer une seule
piste pour le ski alternatif. En tout cas, moi, j’ose espérer que la réévaluation prendrait en considération que si les gens peuvent pratiquer leurs sports pour être en forme, ce qui est bénéfique pour tout le monde. Je pense que cela fait partie des principes des parcs nationaux d’offrir des services de façon sécuritaire ».