Un citoyen se désole du secteur Grand-Mère
SHAWINIGAN. L’assemblée publique du conseil municipal de Shawinigan du mois d’août a été somme toute tranquille. C’est un citoyen du secteur Saint-Georges Robert Beaudoin qui a retenu notre attention en questionnant le maire Michel Angers concernant la décrépitude du secteur Grand-Mère.
« Sur le coin de la 5e Avenue et de la 2e Rue à Grand-Mère, il y a un terrain vacant et c’est devenu une cour à déchets. Il y a 10 jours, la Ville ou un sous-traitant est venu nettoyer ça. Deux jours après c’était pareil. Je ne sais pas c’est qui le propriétaire, mais il faudrait que ça soit clôturé », opine M. Beaudoin.
« Aussi, je marche sur la 6e Avenue (avenue de Grand-Mère) tous les jours. Entre la 2e et la 8e Rue, c’est vraiment désolant. Des maisons laissées à l’abandon. Est-ce que la ville a un plan de match? Je ne reconnais plus mon centre-ville à Grand-Mère. On apprend qu’on a des opioïdes ici. En m’en venant ici, il y avait un monsieur avec un verre de carton qui demandait la charité. Je trouve ça vraiment désolant », ajoute-t-il.
Le maire Angers a notamment indiqué que la Ville allait avoir un œil ouvert sur le terrain vacant en question.
« Quand on a des plaintes, on va faire du nettoyage, mais il y a des citoyens qui continuent quand même à aller mettre des déchets à cet endroit. On va jeter un petit coup d’œil pour le secteur de la 5e Avenue et de la 2e Rue », indique le premier magistrat.
« On a un plan d’action pour la 6e Avenue, Mme Déziel a travaillé très fort, poursuit-il. On ne se cache pas que la réalité de quand on était adolescent a grandement changé. Il y a des commerces qui sont capables de résister à l’achat en ligne, et d’autres non. On est à réfléchir à un plan global. Si ça vous désole, ça désole tout le monde. »
« Je termine avec les opioïdes. Ça existe à Shawinigan, ça existe à Trois-Rivières, ça existe à Montréal et partout à travers le Québec. Les drogues de moins en moins propres sont une réalité. Elles sont de plus en plus nocives avec le fentanyl. Ça crée de la dépendance et des drames. Oui il y a une réalité avec les itinérants qui sont dans la rue. Il y en a à Grand-Mère, mais aussi partout. C’est un phénomène qui va en s’agrandissant. Le prix des logements est de plus en plus élevé. On a une responsabilité collective, le gouvernement fédéral, provincial et municipal, pour trouver des solutions, mais ce n’est pas simple. C’est une réalité qui est nôtre aujourd’hui, on ne peut pas le nier. Oui, il va y avoir des gens qui vont mendier et oui, ça va continuer, donc il faudra trouver des plans d’action pour permettre, à ce moment-là, de résorber le plus possible cette difficulté », conclut le maire Angers.