Une cour de récréation inclusive

ÉDUCATION. Les quelque 200 élèves de l’école Saint-Jacques à Shawinigan ont eu la chance cette année de profiter d’une toute nouvelle cour de récréation aménagée grâce à un investissement de près de 700 000$.

À quelques jours de la fin des classes, le Centre de services scolaire (CSS) de l’Énergie a procédé mardi à l’inauguration officielle des lieux qui se veulent agréable, sécuritaire, polyvalent et surtout inclusif pour les enfants, car près du quart des élèves de l’école Saint-Jacques présente un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou un retard de développement.

Les principaux travaux ont porté sur des corrections dans la cour visant une meilleure accessibilité et l’aménagement de modules de jeux, dont certains répondants aux besoins des élèves handicapés, dont une balançoire adaptée pour recevoir des fauteuils roulants.

À cela s’ajoutent des réparations aux perrons et escaliers, une correction aux puisards, une nouvelle cour asphaltée avec marquage au sol permettant d’égayer l’environnement et d’y faire une multitude d’activités, l’ajout d’une classe extérieure et d’un préau muni d’un espace de rangement pour le matériel de la cour.

Ce projet de 700 000$ a été réalisé principalement à partir des budgets de maintien des bâtiments consentis au CSS de l’Énergie, mais également avec un investissement de 50 000$ provenant de la mesure d’embellissement des cours d’écoles. Des partenaires de la communauté tels que la Caisse du Centre-de-la-Mauricie et la fondation de la famille Thomas Gauthier, un élève fréquentant une des classes spécialisées de l’école, se sont aussi impliqués financièrement.

Présents lors de l’inauguration, les grands-parents de Thomas Gauthier, Jean-Marc et Monique Gauthier, ont créé la fondation il y a cinq ans après avoir vendu leur entreprise familiale, le Domaine Floribell à Saint-Élie-de-Caxton.

« Nous étions à la retraite et on voulait redonner à la société. Comme notre petit-fils fréquente cette école, on leur vient en aide parfois sur des projets qui ne se qualifient pas pour des subventions gouvernementales. On fait la même chose à l’ADI (Association pour la déficience intellectuelle du Centre-de-la-Mauricie). Il y a deux ans, on a fait installer un système de climatisation. On vient en aide à d’autres causes, mais ce sont nos deux principaux partenaires », raconte Jean-Marc Gauthier.

Directrice générale de l’école Saint-Jacques, Doriane Demers-Toutant a dit souhaiter que la nouvelle cour devienne un lieu de vie et de jeux, mais aussi d’apprentissages. Rappelons que l’école primaire de la rue Saint-Jacques comporte dix classes régulières, de la maternelle 5 ans à la 6e année, ainsi que neuf classes spécialisées pour répondre aux besoins d’élèves présentant un trouble du spectre de l’autisme ou un retard global de développement.