Claude Gill : Woodstock en Marseille 

CHRONIQUE. Auberge de Bois Liseux, excentrée, quinze minutes de métro plus haut que le vieux port. En temps de canicule, c’est bien d’être sur une colline, d’être dans le vent!

Cédric est charmé par le jazz émanant de mon iPhone. Marseillais comme dans un film de Pagnol, Cédric approche ses oreilles du jazz et met ses fesses sur le banc en face de moi. Autant de charme que de charisme, il a un lot d’amis. Ses ami.e.s approchent aussi.

Marseillais, Français, Maghrébins, Afghans, Cap-Verdien, Anglais et Italiens et j’en oublie, Cédric attire un lot de voyageurs. Zineb, marocaine, 30 ans, vivant à Paris depuis huit ans et qui sort du lot autant par sa beauté d’échalote que par sa vivacité et sa connaissance de Marseille m’invite à visiter la ville demain. Diplômée en tourisme, je serai son touriste d’occasion!

Le Panier, La Major, le vieux port, Notre-Dame-de-la-Garde, etc. À pied, en bus et en métro sous un soleil de plomb en compagnie de Zineb, nous visitons et nous rigolons. Fin de la visite à la Plage des Catalans. 

Beaucoup de monde en ce samedi caniculaire à la plage. Ça fait du bien de se rafraîchir dans la Méditerranée. Se rafraîchir et voir tous ces fonds de commerce qui s’offrent à la vue via les minuscules bikinis. On est bien à la plage!

Et un peu comme une communauté, sans se donner rendez-vous, nous nous retrouvons tous les soirs aux grandes tables extérieures de l’auberge. Prendre l’apéro et le souper… plutôt le dîner! Pour ajouter quelques similitudes avec Woodstock, les herbes folles agrémentaient les fins de soirée.

Sans que je lui demande, Cédric m’a même fait une coupe de cheveux et de barbe sous la lune de minuit. J’en ai rit un coup, la bedaine me sautait pendait qu’il me rasait la boule avec son nouveau rasoir électrique, un cossin made in china!

J’ai passé du bon temps ici en compagnie de ces chambreurs et campeurs, je vous en passe un savon… un savon de Marseille!