Le conte de fée du Shawiniganais Jacob Lachance

HOCKEY.  Joueur invité au camp des Cataractes et non repêché, le Shawiniganais Jacob Lachance a déjoué tous les pronostics et a été en mesure de forcer la main de l’organisation pour gagner son poste au sein de l’équipe. Lachance est vite devenue la coqueluche des partisans en voyant les encouragements à son égard plus que le camp avançait.

Comment Jacob s’est-il senti quand sa place a été confirmée avec l’équipe? « J’étais fébrile, c’était vraiment un beau moment quand Martin (Mondou) et l’équipe d’entraîneurs m’ont annoncé ça. J’ai eu de la misère à y croire pendant la première semaine. Je me disais que c’était impossible, mais en même temps j’ai tellement travaillé fort pour avoir ma place ici. J’ai vécu ça avec ma famille à fond! »

Comme joueur invité au camp, le jeune homme de 17 ans n’avait pas trop d’attente. « Je savais que chaque journée était importante, et je voulais juste qu’ils se souviennent de mon nom. Je voulais qu’ils se demandent c’est qui le #63 au camp. J’avais confiance en mes moyens, je m’étais beaucoup entraîné cet été. J’étais prêt. Je jouais bien, mais quand tu es bien entouré, ça va encore mieux. Je voyais que plus les jours avançaient, que je passais les coupures. J’essayais de ne pas trop aller voir les réseaux sociaux, et j’étais identifié souvent sur Facebook. Pour vrai, ça m’a donné une confiance supplémentaire. Les vétérans ont été super fins avec moi, pour vrai on est vraiment une belle gang. »

Première petite déception toutefois dans la jeune carrière junior du Shawiniganais alors qu’il n’était pas en uniforme pour le match d’ouverture à la maison. « Je n’étais pas en uniforme, c’est certain que j’étais déçu, mais plein de gens venaient me voir pour m’encourager. Ça faisait bizarre de voir que tout à coup les Shawiniganais me reconnaissaient et qu’ils venaient me voir. Ils me disaient que le gars de Shawi était à sa place! »

C’était partie remise pour Lachance alors que le lendemain il a disputé son premier match dans le circuit Cecchini contre l’Armada à Blainville-Boisbriand. « Le niveau de jeu est vraiment supérieur. Je ne cache pas que l’adaptation est difficile, j’étais stressé pour ma première game. Mais le sentiment qu’on peut avoir en embarquant sur la glace pour un vrai match la première fois, tu te dis que tu es là et que tu es aussi bon que les autres. »

Sans cachette, l’objectif du centre de 17 ans pour la saison est d’être en uniforme le plus souvent possible. « Je veux avoir ma place comme régulier dans l’alignement, c’est difficile parce que tu te bats contre tes coéquipiers. Je veux que les coachs voient mon travail et qu’ils se disent qu’ils n’ont pas le choix de me mettre sur l’alignement. »

Jacob ne peut nier qu’il suit les traces de son père Yannick qui était réputé pour être un joueur travaillant. « Mon père m’a toujours dit que le travail va toujours battre le talent. Il a tellement raison. Mon père n’était pas le plus gros ni le plus grand, mais il a le cœur gros comme l’aréna. C’est l’exemple que je veux suivre. »

Le Shawiniganais est passé par le programme scolaire de hockey des Braves de l’école du Rocher avant de s’aligner avec les Estacades midget AAA à Trois-Rivières. « Sans ce programme-là, je ne crois pas que je serai ici. Quand le programme a commencé, j’étais en 6e année. C’était le moment parfait pour moi. C’est à partir de là que je me suis toujours amélioré avec Jonathan Bellemare. Il a joué aussi ici, c’était un petit joueur, et il a travaillé beaucoup avec moi pour me pousser. »

« Lachance a été une très belle surprise, commente le pilote Daniel Renaud. Son identité première c’est son énergie et comment il peut gagner ses batailles. Il bloque des tirs, alors c’est certain qu’il aura du temps de jeu en désavantage numérique pour être dans sa chaise. C’est certain qu’il aura son rôle dans l’équipe, et quand tu sais que tu peux contribuer aux succès de l’équipe, c’est plus facile d’offrir de bonnes performances. »