L’histoire de famille des Dupuis et Forget
HOCKEY. La saison 2023-2024 est plutôt particulière pour le duo père-fils Pascal et Kody Dupuis ainsi que pour Dominic et Jordan Forget. Kody et Jordan disputent une première saison ensemble avec les Cataractes alors que leur père Pascal et Dominic brûlaient la LHJMQ sur le même trio lors des saisons 1998-1999 et 1999-2000.
Rarement dans l’histoire de la LHJMQ on aura vu la progéniture du père évoluer ensemble pour l’équipe dans laquelle le paternel s’est développé au niveau junior.
« Ça fait drôle comme histoire, il y a des liens qui avaient été tissés avec Dominic. Ça avait l’air naturel avec Jordan et Cody comment ils se sont entendus tout de suite aussi, commente le gagnant de deux coupes Stanley Pascal Dupuis. Tu vois qu’on vieillit, puis on a été capable de transmettre la même passion que nous on a eue à nos gars. »
Pendant la saison morte, Martin Mondou a réalisé une transaction pour aller chercher Jordan Forget qui appartenait aux Tigres de Victoriaville. « On a senti qu’on l’avait échappé quand il a été repêché avec les Tigres l’an passé. J’avais vu plusieurs vidéos de lui sur YouTube quand il était en Suisse. Ça été une décision de l’organisation de l’emmener avec nous en sachant que ça serait peut-être plus facile pour un jeune de l’extérieur qui était en Suisse de venir jouer où son père a joué quand on connaît le père et la famille. »
Bien entendu, l’actionnaire des Cats a parlé à plusieurs reprises avec son ancien coéquipier depuis que son fils est à Shawinigan. « Dominic veut savoir comment se sent Jordan à l’extérieur de la patinoire. Comme père, c’est le côté un peu plus difficile pour lui d’être en Europe et son fils ici. C’est certain que Dominic a une fierté de voir son fils jouer avec la même organisation que lui, tout comme moi ça peut l’être avec Kody », ajoute Pascal Dupuis.
Est-ce que Pascal croit que c’est plus difficile pour son fils comme il est dans l’entourage de l’équipe pour la gestion hockey? « J’espère que non. J’espère que ce soit plus positif pour lui que je sois dans l’entourage de l’équipe. Mais les conversations qu’on peut avoir ensemble sont purement père et fils. Je veux être le père de Kody et non l’actionnaire. J’ai tellement confiance aux gens de l’organisation et le côté hockey ce sont eux qui s’en occupent. »
Tout comme bon père de famille, Pascal avait une petite patinoire derrière chez lui et le père et le fils s’amusaient souvent ensemble. « Depuis qu’il a 5 ans, je lui en ai fait des petites niaiseries comme passer la rondelle entre ses jambes en 1 contre 1 ou lever son bâton. Ça ne marche plus tellement aujourd’hui, il a appris certaines choses naturellement comme on le faisait ensemble. »
Et les jeunes?
De leur côté, Kody Dupuis et Jordan Forget affirment qu’ils ne se connaissaient pas avant que ce dernier ne débarque à Shawinigan. « On est allé jouer au golf à notre deuxième journée avec l’équipe, et ça cliquer tout de suite ensemble », exprime Kody.
« On ne se connaissait pas, mais je savais qu’il y avait un Kody Dupuis qui avait été repêché et qu’il avait le même âge que moi », ajoute Jordan.
Les deux jeunes hommes avouent que cette histoire de famille est très spéciale. « C’est surtout le fait que mon père puisse me raconter des histoires qu’il a vécues avec Pascal et vice-versa. Ça nous fait réaliser que nos pères ont vécu la même chose que nous et qu’ils ont travaillé comme on peut le faire. », poursuit Jordan Forget.
Ce dernier qui arrive de la Suisse indique que son intégration s’est faite rapidement avec la qualité du groupe d’entraîneurs et de la façon dont les vétérans ont inclus les recrues dès le départ. Ce ne sont certainement pas toutes les équipes qui sont comme ça. C’est ça la culture de Shawi! Quand j’ai appris la transaction cet été, j’ai fait comme… Wow, je vais jouer où mon père a joué. »
Avant d’arriver avec les Cats l’hiver dernier, Kody a pu connaître par la bande les rouages de l’organisation en accompagnant son père Pascal à Saint John pour le tournoi de la coupe Memorial. « La coupe Memorial à Saint John m’a donné le goût d’y retourner, mais comme joueur. J’étais là comme partisan avec ma famille alors que mon père était plus avec l’équipe. J’ai pu m’intégrer un peu par la bande, mais pas trop comme je n’étais pas encore repêché par une équipe. Mais de voir le buzz qui entoure l’événement, je veux y retourner et c’est notre but cette année. »
Est-ce plus difficile pour les deux joueurs d’être le fils de…? « Non, ça me donne une motivation de plus de prouver que c’est mon chemin. On est des joueurs de hockey comme les autres et il faut prouver ce qu’on vaut. »
« Quand je suis sur la glace, je suis un joueur comme les autres et je ne pense pas à mon père qui a joué ici, ajoute Jordan. N’importe quel athlète a des moments où ça ne va pas. De voir quelqu’un qui a réussi dans le hockey comme mon père et qui me dit de ne pas lâcher, tu vas plus le croire, et c’est la clé, toujours persévérer. »
« Pour moi le meilleur conseil de mon père a été d’avoir du fun, indique Kody Dupuis. Chaque fois que j’embarque sur la patinoire, je pense à avoir du fun tout en travaillant fort. »