George Santos poursuit Jimmy Kimmel pour l’avoir incité à réaliser des vidéos

NEW YORK — L’ancien représentant américain George Santos a allégué dans une plainte déposée samedi que l’animateur d’émission de fin de soirée Jimmy Kimmel l’avait trompé en lui faisant réaliser des vidéos sur l’application Cameo, qui étaient utilisées pour ridiculiser le républicain new-yorkais en disgrâce dans l’émission.

La plainte déposée auprès du tribunal de district américain du district sud de New York cite M. Kimmel, ABC et Walt Disney comme défendeurs. Un représentant de Disney répertorié comme contact média pour l’émission Jimmy Kimmel Live! n’a pas immédiatement répondu à un courriel de l’Associated Press sollicitant des commentaires.

M. Santos, qui a été expulsé de la Chambre des représentants l’année dernière après avoir été accusé de plusieurs chefs d’accusation de fraude et de vol auprès de donateurs, porte plainte pour violation présumée du droit d’auteur, incitation frauduleuse, rupture de contrat et enrichissement sans cause.

M. Kimmel s’est présenté sous un faux jour pour inciter M. Santos à créer des vidéos personnalisées «capitalisant et ridiculisant» sa «personnalité grégaire», selon l’accusation.

Grâce à Cameo, M. Santos a reçu des demandes de particuliers et d’entreprises recherchant des messages vidéo personnalisés. À l’insu de M. Santos, M. Kimmel a soumis au moins 14 demandes utilisant de faux noms et récits, selon la plainte.

À partir de décembre, les vidéos ont été diffusées sur un segment intitulé « Will Santos Say It ?» (Est-ce que Santos va le dire?), dit la plainte.

Dans l’une des vidéos, M. Santos félicite le prétendu vainqueur d’un concours de consommation de bœuf, qualifiant l’exploit de consommer 2,7 kilogrammes de bœuf haché en moins de 30 minutes d’«incroyable et impressionnant».

«Franchement, les fausses demandes de Kimmel étaient drôles, mais ce qu’il a fait était une violation flagrante de la loi sur le droit d’auteur», a soutenu Robert Fantone, l’avocat de M. Santos, dans un courriel.

M. Santos demande des dommages-intérêts totalisant 750 000 $ pour les cinq vidéos qu’il a créées et qui ont été diffusées à l’émission ainsi que sur diverses plateformes de médias sociaux. Il demande également que d’autres dommages-intérêts soient déterminés au procès.

L’ancien législateur fait face à une série d’accusations criminelles, notamment des allégations selon lesquelles il aurait fraudé les donateurs de la campagne, menti au Congrès sur sa richesse, reçu des allocations de chômage alors qu’il était employé et utilisé ses contributions de campagne pour payer des dépenses personnelles comme des vêtements de marque. Il aurait également effectué des prélèvements non autorisés sur les cartes de crédit appartenant à certains de ses donateurs.

M. Santos a plaidé non coupable à un acte d’accusation révisé en octobre.

Mardi, le démocrate Tom Suozzi a remporté une élection spéciale pour l’ancien siège de M. Santos.