L’Arabie saoudite libère un Américain emprisonné pour des publications critiques

WASHINGTON — L’Arabie saoudite a libéré lundi un citoyen américain, un retraité de 72 ans originaire de Floride, qu’elle avait emprisonné pendant plus d’un an pour ses anciennes publications sur Twitter critiquant le prince héritier du royaume, a indiqué son fils.

Les responsables saoudiens et américains n’ont pas immédiatement confirmé la libération de Saad Al Madi, un résident de longue date de la Floride. Mais des avancées sur sa libération faisaient l’objet de rumeurs depuis la semaine dernière.

M. Al Madi était lundi soir à la maison avec des membres de sa famille qui vivent à Riyad, selon son fils, Ibrahim Al Madi, aux États-Unis. Les responsables saoudiens ont abandonné toutes les charges retenues contre l’aîné, qui a la double citoyenneté américano-saoudien. Cependant, il n’était pas immédiatement clair si le royaume lèverait une interdiction de voyager qui avait été imposée après la peine de prison.

L’Arabie saoudite avait condamné M. Al Madi l’année dernière à 16 ans de prison, affirmant que ses gazouillis critiques sur la façon dont le royaume était gouverné constituaient des actes terroristes à son encontre.

Alors que les responsables américains travaillaient pour obtenir sa libération, et après que le président Joe Biden s’est rendu en Arabie saoudite l’été dernier pour tenter d’améliorer les relations avec la nation riche en pétrole, une cour d’appel saoudienne a porté la peine de prison de M. Al Madi à 19 ans.

L’affaire avait été l’une des nombreuses violations présumées des droits de l’homme qui ont altéré les relations entre le prince héritier Mohammed Ben Salman et le président Biden.

Freedom Initiative, un groupe établi aux États-Unis qui défend les détenus qui, selon lui, sont injustement détenus au Moyen-Orient, affirme qu’au moins quatre citoyens américains et un résident permanent légal ont déjà été détenus en Arabie saoudite en vertu d’interdictions de voyager, et qu’au moins un autre citoyen américain plus âgé reste emprisonné. De nombreuses interdictions de voyager ciblaient des personnes avec la double nationalité plaidant pour de plus grands droits dans le royaume.