CPE Mtl-Laval: les syndiquées voteront «le plus rapidement possible» sur l’entente

MONTRÉAL — Les travailleuses d’une soixantaine de CPE de Montréal et de Laval se prononceront «le plus rapidement possible» sur l’entente de principe qui est intervenue la nuit dernière quant au renouvellement de la convention collective.

Les quatre journées de grève qui devaient débuter mardi prochain ont quand même déjà été annulées, a confirmé vendredi le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval, rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.

Ce sont 60 Centres de la petite enfance, qui gèrent 83 installations à Montréal et Laval, qui devaient être touchés par une grève de quatre jours à compter du 3 mai.

Les 1500 travailleuses s’étaient dotées d’un mandat de 10 jours de grève à exercer au moment opportun.

Dans le cadre d’une ultime rencontre de conciliation, jeudi, qui a duré plusieurs heures, une entente de principe est finalement intervenue au début de la nuit.

En entrevue vendredi, la vice-présidente à la négociation du syndicat, Nathalie Fontaine, a rappelé que les travailleuses devront tout de même se prononcer sur cette entente de principe lors d’une assemblée générale, qu’elle espère tenir le plus rapidement possible. Le syndicat en recommande l’acceptation à ses membres.

L’association patronale a confirmé l’entente de principe, mais visiblement pas de gaieté de coeur. Elle a indiqué qu’elle a voulu ainsi «éviter la grève aux parents», d’autant plus qu’il y avait déjà eu d’autres journées de grève l’automne dernier.

«Après 18 journées de grève, en plus de toutes les fermetures et les défis reliés à la pandémie, les parents ne méritaient pas d’être encore une fois pris en otage. Nous avons agi strictement dans leur intérêt et avons réussi à convaincre le syndicat de signer une entente de principe avec nous. Les parents ne méritaient pas une autre gifle», a commenté Chantal Bellavance, porte-parole de l’association patronale.

Il faut dire qu’une entente était déjà intervenue sur le renouvellement des conventions collectives, en décembre dernier, pour l’ensemble des syndicats qui représentent les travailleuses dans les CPE au Québec.

Toutefois, l’association patronale concernée à Montréal et Laval ne siégeait pas à la table de négociation nationale. Elle tenait à négocier sa propre convention collective.

Or, trois clauses posaient particulièrement problème, touchant des garanties quant à la durée de la semaine de travail, quant au rôle de l’équipe de travail et quant au comité de sélection et de permanence.

Le syndicat demandait le statu quo à ce chapitre et il estime avoir finalement eu gain de cause. Il a toutefois accepté qu’un comité soit mis en place pour discuter de ces questions et des problèmes qu’éprouvent les employeurs dans ce contexte.