Il sera interdit de nourrir les cerfs de Virginie

QUÉBEC — Il sera désormais interdit de nourrir les cerfs de Virginie au Québec et on compte sur la dénonciation pour réprimer cet agissement. 

Un règlement à cet effet entre en vigueur jeudi et des amendes seront prévues ultérieurement, selon ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, mercredi après-midi, à la sortie de la séance du conseil des ministres. 

En outre, d’autres mesures devraient aussi autoriser bientôt la chasse au chevreuil dans des parcs nationaux pour s’attaquer à la surpopulation. 

Le règlement a été mis en place en raison de la prolifération de l’espèce dans plusieurs milieux urbains, comme le rappelle toute la controverse survenue à Longueuil en raison de l’abattage projeté de cerfs, mais aussi les problèmes de cohabitation à proximité du parc national des Îles-de-Boucherville.   

«Les gens ont voulu bien faire» en nourrissant les cerfs, a commenté M. Charette.

L’interdiction du nourrissage est une «mesure qui devient nécessaire», a-t-il ajouté en indiquant qu’il n’est pas recommandé et sain de nourrir ces bêtes.

De surcroît, la surpopulation cause des problèmes de malnutrition dans les troupeaux.  

Par contre, il n’y aura pas de déploiement d’agents de la faune ou d’inspecteurs pour sévir contre ceux qui violent le règlement. 

«On compte sur le signalement. Il n’y a pas des inspecteurs partout. Dans les faits, c’est beaucoup de pédagogie.»

Le ministre n’a pas donné de détails sur le régime de sanctions qui entrera en vigueur plus tard. 

Il a toutefois indiqué que d’autres dispositions seront prises pour réduire le cheptel des cervidés. 

Car la surpopulation de cerfs est problématique dans le parc national des Îles-de-Boucherville: or, la chasse est interdite sur un territoire de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), a rappelé le ministre. 

«Il y a une réglementation qui doit être modifiée, il y aussi des bonifications réglementaires qui vont intervenir au cours des prochains mois.»

M. Charette a toutefois rappelé qu’une procédure judiciaire avait été déposée en cour pour stopper l’abattage de cerfs en 2022.