Justin Trudeau nomme l’ex-ministre libérale Carolyn Bennett ambassadrice au Danemark

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé mercredi que l’ancienne ministre libérale Carolyn Bennett deviendrait la nouvelle ambassadrice du Canada au Danemark.

Mme Bennett a présenté mardi sa démission à titre de députée de Toronto-St. Paul, ouvrant la voie à sa nouvelle nomination diplomatique. Elle remplacera Denis Robert, ambassadeur à Copenhague depuis 2021.

Carolyn Bennett aura représenté cette circonscription torontoise pendant plus de 26 ans; là-dessus, elle a été ministre pendant une dizaine d’années. 

Mme Bennett a été la première ministre d’État à la Santé publique du Canada, dans le gouvernement de Paul Martin, de 2003 à 2006. Plus tard au sein du gouvernement de Justin Trudeau, elle a été notamment ministre des Relations Couronne-Autochtones, et plus récemment, depuis 2021, ministre responsable de la Santé mentale et des Dépendances. 

Mme Bennett avait quitté le cabinet l’été dernier après avoir informé M. Trudeau qu’elle n’avait pas l’intention de se représenter aux prochaines élections. Elle a prononcé son discours d’adieu à la Chambre des communes le mois dernier.

La «guerre du whisky»

La relation du Canada avec le Danemark repose sur leur appartenance à l’alliance militaire de l’OTAN et sur leurs valeurs communes en matière de droits et de libertés de la personne.

Le Groenland, un territoire autonome qui fait toujours partie du royaume du Danemark, est un sujet de conversation fréquent entre Copenhague et Ottawa, étant donné l’importante population inuite des deux côtés de la mer de Baffin.

En 2022, les deux pays ont par ailleurs résolu une «guerre du whisky» vieille de cinquante ans pour l’île inhabitée de Hans, entre l’île d’Ellesmere, dans le Nunavut, et le nord du Groenland.

Pendant des années, les deux pays ont échangé leurs droits sur l’île de 1,2 kilomètre carré en plantant des drapeaux et des bouteilles d’alcool – respectivement du whisky canadien et du schnaps danois. Ils ont finalement signé un traité divisant Hans en deux, créant ainsi une petite frontière terrestre internationale sur l’îlot.

Le Canada et le Danemark ont décrit le règlement à l’amiable comme un exemple de solide diplomatie dans le cadre de la question plus vaste de la souveraineté dans l’Arctique. Les deux pays sont membres du Conseil de l’Arctique.