Le bilan monte à cinq cas confirmés de variole du singe au Québec

OTTAWA — Trois autres cas de variole du singe ont été confirmés au Québec, pour un total de cinq en date de vendredi.

C’est ce qu’a indiqué le ministère de la Santé sur Twitter.

Plus tôt vendredi, l’administratrice en chef de la santé publique fédérale, la Dre Theresa Tam, affirmait que les quelques dizaines d’autres cas soupçonnés de variole du singe au Canada provenaient surtout du Québec.

Cette semaine, les autorités de l’État du Massachusetts ont signalé un cas de variole du singe chez un homme qui avait séjourné à Montréal.

Parmi les autres cas possibles qui restent à confirmer au pays, la Dre Tam a affirmé que plusieurs contacts en Colombie-Britannique sont surveillés de près.

«Nous ne connaissons pas vraiment l’étendue de la propagation survenue au Canada», a-t-elle dit, tandis qu’elle précisait s’attendre à ce que plus de cas soient confirmés dans la journée de vendredi ou dans les jours suivants.

Pour l’heure, tous les cas de cette maladie, dont les symptômes comprennent des pustules et de la fièvre, sont validés au laboratoire national de microbiologie, situé à Winnipeg.

Des discussions sont en cours parmi le réseau de laboratoires au pays pour voir à augmenter la capacité de diagnostic à d’autres endroits, a fait savoir la Dre Tam.

L’administrateur adjoint de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo, a évoqué la possibilité que les provinces plus grandes et celles qui ont de meilleures capacités technologiques puissent être priorisées, dans un premier temps, quoiqu’il soit trop tôt pour préciser lesquelles.

«C’est vraiment une discussion technique avec notre laboratoire (national) et les laboratoires des provinces et territoires. (…) C’est un travail qui se poursuit dans les prochains jours et prochaines semaines», a-t-il soutenu.

Il a souligné l’importance, à l’heure actuelle, de la sensibilisation de la population et des professionnels de la santé aux symptômes afin que des vérifications par échantillonnage puissent être faites lorsque nécessaire.

Quant à savoir si les vaccins contre la variole seront utilisés contre la variole du singe, le Dr Njoo ne s’est pas avancé sauf pour dire que la question fait l’objet de conversations avec les homologues québécois.

«Pour l’instant, on a quelques doses (en banque) et on est toujours prêts», a-t-il dit en ajoutant qu’il est trop tôt pour déterminer les besoins en approvisionnement.

La Dre Tam a souligné que les discussions sur le sujet ont lieu avec l’ensemble des provinces, de même qu’à l’échelle internationale.

«Essentiellement, il n’y a pas eu d’essais cliniques de ces vaccins contre la variole du singe à proprement parler, mais je pense qu’en fonction de ce que nous savons jusqu’à maintenant, ils peuvent servir», a-t-elle signalé en indiquant qu’un vaccin en particulier serait plus approprié que les autres.

Le Dr Njoo a également insisté sur les efforts importants à déployer pour mettre à jour les lignes directrices d’emploi de ce vaccin en fonction du nouveau contexte d’utilisation possible.