Le Lavallois accusé d’un double infanticide ne peut toujours pas comparaître

LAVAL, Qc — L’homme accusé d’avoir tué ses deux enfants dans leur maison de Laval n’a toujours pas été en mesure de comparaître devant un juge, mercredi.

Kamaljit Arora, âgé de 45 ans, a été accusé mardi de deux chefs de meurtre au premier degré relativement à la mort de sa fille Anzel, 13 ans, et de son fils Aaron, 11 ans. Il est aussi accusé d’avoir agressé sa femme par étranglement. 

Sa comparution devant un juge avait déjà été reportée mardi: les avocats de la Couronne et de la défense avaient expliqué au juge que dans son état, l’accusé n’avait pas été en mesure de communiquer avec un avocat depuis son arrestation lundi soir. 

La procureure Karine Dalphond a déclaré mercredi au juge que l’état de M. Arora n’avait toujours pas changé et qu’il était toujours incapable de communiquer avec un avocat ou de parler aux enquêteurs.

Une nouvelle comparution est prévue jeudi.

Le maire de Laval, Stéphane Boyer, a rendu hommage mercredi, dans un message sur Facebook, aux enfants Anzel et Aaron. Il a aussi déposé des fleurs sur un monument commémoratif improvisé, qui grossit de jour en jour, à l’extérieur de leur maison, rue Lauzon, dans le quartier Sainte-Dorothée.

«Je peine à trouver les mots pour décrire la tristesse infinie de cette tragédie, dont on a encore si peu de détails et qui est déjà si révoltante, a écrit le maire Boyer. Que des vies innocentes soient fauchées d’une façon si horrible dépasse l’entendement et ébranle profondément tous les Lavallois-es.» 

Le maire offre aussi ses condoléances à la mère et à la sœur aînée des deux enfants morts.

Commission des droits de la jeunesse

De sa propre initiative, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse se penche sur le drame qui est survenu à Laval. 

Elle a annoncé mercredi qu’elle enquêtera également sur le triple homicide qui s’est produit à Brossard, le 25 septembre. Une mère et ses deux enfants âgés de deux et cinq ans avaient été trouvés inconscients dans leur domicile de la Rive-Sud de Montréal, après qu’une alarme incendie a été déclenchée.

Après avoir fait des vérifications sur la situation des enfants et en considérant les informations alléguées dans les deux dossiers, la Commission dit avoir des raisons de croire «à des lésions de droits». Dans un communiqué, elle indique que «l’enquête vise à vérifier si les faits allégués sont véridiques et si les droits des quatre enfants ont été respectés.»

Le but de cette enquête est aussi de s’assurer que des mesures soient prises afin que de telles situations ne se reproduisent plus. 

Lorsque l’enquête sera terminée, la Commission pourrait rendre publiques des recommandations, le cas échéant. 

Pour des raisons de confidentialité et de protection, la Commission ne fera pas d’autre commentaire au sujet de l’enquête.