Les municipalités doivent faire preuve d’imagination pour recruter des sauveteurs

Aux prises avec un manque de personnel, les piscines publiques cherchent à recruter des sauveteurs, indique la Société de sauvetage.

Une porte-parole de l’organisme, Stéphanie Bakalar, dit qu’il est habituellement difficile de recruter du personnel. Souvent, ce sont des emplois d’été qui attirent les élèves du secondaire âgés de 16 à 18 ans qui s’en iront pour aller faire leurs études universitaires.

Mme Bakalar ajoute que la situation a empiré à cause de la pandémie de COVID-19. «Pendant une couple d’années, pratiquement personne n’a obtenu le certificat de sauveteur parce que les piscines n’ont pas été ouvertes souvent. Nous n’avons pu vraiment planifier et gérer ces programmes de formation. On ne devient pas un sauveteur en suivant une formation sur Zoom. Il faut être dans l’eau.»

Vendredi, le gouvernement ontarien a baissé de 16 à 15 ans l’âge minimum requis pour être sauveteur dans l’espoir de régler ce manque de sauveteurs dans les endroits publics.

Mme Bakalar dit que les municipalités et les centres récréatifs ont dû faire preuve d’imagination pour attirer des employés tout en s’assurant qu’ils ont reçu la formation rigoureuse exigée par la Société de sauvetage. 

Christine Pelletier, directrice au centre récréatif Dovercourt, à Ottawa, mentionne que l’établissement a déjà commencé à engager des sauveteurs âgés de 15 ans. Ils occuperont un poste de moniteur adjoint jusqu’à ce qu’ils fêtent leurs 16 ans.

Elle dit qu’une autre stratégie consiste à former et à engager des sauveteurs plus vieux. Certaines personnes qui quittent le marché du travail ont été des sauveteurs dans leur jeunesse.

«Ou encore, il y a des gens qui ont été des maîtres-nageurs qui possèdent les capacités athlétiques et souhaitent faire quelque chose de nouveau, relever un nouveau défi en devenant sauveteur pour la première fois de leur vie.»

Les adultes ayant déjà été des sauveteurs certifiés n’ont qu’à se qualifier de nouveau, souligne Mme Pelletier. D’autres qui ont les capacités athlétiques peuvent suivre une formation de leur côté sans qu’ils aient à suivre une formation avec de jeunes adolescents.

Il existe au Canada des sauveteurs certifiés qui sont âgés d’environ 80 ans, mentionne Mme Bakalar.

«Il faut avoir un âge minimum pour être sauveteur. Il n’y a pas d’âge maximum. Si on répond aux critères, si on est physiquement apte, si on a un bon jugement et les capacités, on peut être un sauveteur. On doit repasser son certificat tous les deux ans.»

Une formation complète pour devenir sauveteur peut coûter plus de 1000 $. Il est important de pouvoir offrir des cours gratuits, croit Lenea Grace, directrice générale de la Société de sauvetage de la Colombie-Britannique et du Yukon.

Certaines municipalités, comme celles de New Westminster, en Colombie-Britannique, offrent des bourses «pour aider les gens à obtenir leur certification», ajoute-t-elle.

De tels programmes peuvent aider les gens à faibles revenus pour qui l’argent pourrait représenter un obstacle à devenir sauveteur.

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