Ports de la C.-B.: une nouvelle entente de principe conclue, selon un syndicat local

Une section locale du syndicat des débardeurs des ports de la Colombie-Britannique a annoncé qu’une entente de principe a été conclue entre le comité de négociation du syndicat et les employeurs.

Un communiqué publié sur le site Web de la section locale 502 de l’«International Longshore and Warehouse Union Canada» (ILWU) indique qu’un accord de principe a été conclu avec l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA).

Rick Hurtubise, président de la section locale 502 de l’ILWU, déclare dans le communiqué qu’un «caucus d’urgence sur le contrat» se tiendra vendredi pour voter sur l’envoi de l’entente de principe à l’ensemble des membres du syndicat pour ratification.

M. Hurtubise précise que la section locale 502 convoquera une réunion pour présenter l’accord à ses membres si le vote est positif.

Aucune mention d’une nouvelle entente de principe n’a été publiée sur le site Web de la BCMEA ou sur le site principal de l’ILWU.

Ce développement représente un nouveau rebondissement au cours d’une semaine mouvementée dans ce conflit de travail qui a vu le syndicat rejeter les conditions d’un médiateur fédéral mardi, pour ensuite annoncer, mais rapidement annuler un nouveau préavis de grève de 72 heures.

Le premier ministre Justin Trudeau avait aussi convoqué mercredi une réunion du Groupe d’intervention en cas d’incident, une décision réservée aux situations de crise.

«Consterné»

Plus tôt jeudi, M. Trudeau a déclaré que le gouvernement fédéral était «consterné» par le rejet par la direction du syndicat des débardeurs de l’accord du médiateur fédéral qui visait à mettre fin à la grève dans les ports de la Colombie-Britannique.

M. Trudeau a qualifié d’«inacceptable» la décision de l’exécutif syndical de rejeter cette entente de principe qui avait été convenue à la table de négociation, remettant ainsi les membres en position de grève.

«L’impact sur les travailleurs, les familles et les entreprises de tout le pays de cette grève prolongée a été important», a-t-il déclaré lors d’une mêlée de presse à Belleville, en Ontario.

L’incertitude continuait de planer sur les activités dans les ports de la Colombie-Britannique, principales portes d’entrée de la côte ouest pour les importations et les exportations, depuis que le caucus des dirigeants de l’ILWU a rejeté les conditions du médiateur mardi, renvoyant brièvement les travailleurs sur les piquets de grève.

Cette décision a été jugée illégale par le Conseil canadien des relations industrielles, ce qui a conduit le syndicat à transmettre un nouveau préavis de grève de 72 heures mercredi, pour ensuite annuler ce préavis quelques heures plus tard.

Le syndicat, qui représente environ 7400 travailleurs portuaires, a déclaré que son caucus ne pensait pas que l’accord de principe «avait la capacité de protéger nos emplois maintenant ou à l’avenir», et il a demandé à revenir à la table des négociations. Il a également promis de faire appel de la décision du Conseil des relations industrielles.

Le premier ministre a déclaré que le gouvernement devait s’assurer que les gens ont confiance dans le processus de négociation collective.

«Nous savons que les meilleures offres sont toujours trouvées par le biais de négociations à la table et c’est sur cela que nous nous concentrons, a-t-il déclaré. Mais nous savons aussi que cette grève ne pouvait pas continuer et nous sommes heureux de voir que le syndicat reconsidère la bonne offre qui était sur la table et l’accord qui a été accepté à la fois par la direction syndicale et la (partie patronale).»

La grève a commencé à l’origine le jour de la fête du Canada et a duré 13 jours, interrompant ou perturbant gravement les activités dans plus de 30 terminaux portuaires en Colombie-Britannique et autres sites où travaillent les membres du syndicat, paralysant le transport de milliards de dollars de produits.