Une cause de harcèlement impliquant la Fondation Trudeau doit être entendue au Québec

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — La Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador a déterminé qu’une affaire de harcèlement sexuel impliquant la Fondation Pierre-Elliott-Trudeau et un ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest devrait être entendue au Québec.

Dans une décision rendue publique jeudi, le juge Peter Browne affirme que le dossier fera face à moins d’obstacles procéduraux s’il est entendu au Québec plutôt qu’à Terre-Neuve-et-Labrador.

Cherry Smiley allègue avoir été harcelée sexuellement en juin 2018 à St. John’s par l’ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest Stephen Kakfwi, qui était son mentor nommé dans le cadre d’un programme de la Fondation Pierre-Elliott-Trudeau.

Mme Smiley a déposé sa déclaration auprès de la Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador en mars 2022, mais les avocats de la fondation montréalaise ont fait valoir que la cause devrait être entendue au Québec.

Kathryn Marshall, l’avocate de Mme Smiley, soutenait que l’affaire serait compromise si elle se tenait au Québec, car sa cliente ne pourrait probablement pas payer le coût de la traduction de documents en français ou trouver un avocat francophone.

Le juge Browne dit que bien que Mme Smiley puisse faire face à des «coûts et inefficacités supplémentaires» au Québec, cela ne mettrait pas nécessairement fin à son action en justice.