En respect pour Antoine Hallé et en mémoire de l’ancienne Ville de Grand-Mère

OPINION. Le 2 octobre dernier, j’ai fait une demande d’accès à l’information au service du secrétariat général du Centre de services scolaire de l’Énergie afin d’obtenir des éclaircissements au sujet du changement de nom de l’école Antoine-Hallé pour celui de l’école des Phénix. Je viens de recevoir la réponse de Me Jean-François Gamache.

Après avoir bien lu et soigneusement étudié les documents fournis par Me Gamache, voici ce que j’en retiens.

Je souhaite d’abord dire un mot au sujet du Conseil d’établissement de l’école Antoine-Hallé:

1 .- Loin de moi l’idée de blâmer le Conseil d’établissement pour ce changement de nom.

2.- Il est évident que le Comité d’établissement de l’école Antoine-Hallé était dans son droit de proposer un autre nom.

3.- Le Conseil d’établissement semble n’avoir fait des consultations qu’auprès du personnel de l’école seulement et c’est au deuxième tour de votation que le nom école des Phénix a été adopté.

4.-Le Conseil d’établissement aurait, tel que demandé par le Centre de services scolaire de l’Énergie, fourni une description de leur proposition.

Ensuite, voici mes griefs envers le Centre de services scolaire de l’Énergie.

1.- Je crois que le Centre de services a erré lorsqu’il a décidé d’entériner la demande de l’école Antoine-Hallé.

2.- Avant de prendre une telle décision importante pour les citoyens de l’ex-ville de Grand-Mère, il était du devoir des responsables du Centre de services d’aller vérifier dans leurs archives les raisons pour lesquelles l’ancienne Commission scolaire avait donné ce nom de Antoine-Hallé.

3.- Le Centre de services aurai fort probablement convenu de la justesse de ce nom et ce qu’il signifiait pour les citoyens concernés ainsi que pour les centaines d’étudiants qui ont été formés dans cette école de métiers. Il faut se rappeler que tous les étudiants ont trouvé un emploi, non seulement dans notre région, mais aussi chez Pratt & Whitney à Longueuil, car cette école était reconnue pour l’excellence de sa formation.

4.- Le Centre de services aurait dû aussi reconnaître que M. Antoine Hallé était une figure dominante dans l’histoire scolaire de l’ex-ville de Grand-Mère. En conséquence il aurait été de mise de consulter – ce qu’il semble ne pas avoir été fait – la population de Grand-Mère avant d’approuver ce changement.

Enfin, je crois qu’il est toujours possible pour le Centre de services scolaire de l’Énergie de réviser sa position et de revenir en arrière en remettant le nom de Antoine-Hallé à cette école de Grand-Mère.

1.- Ce serait un geste de bonne foi de la part du Centre de services scolaire de l’Énergie.

2.- Cela permettrait de sauvegarder l’histoire de notre ville et la mémoire de ce grand homme du milieu de l’éducation qu’était M. Antoine-Hallé.

3.- En plus de conserver le nom, le Centre de services scolaire de l’Énergie devrait, à l’aide d’une brochure, faire revivre M. Hallé pour l’histoire de notre ville et l’expliquer aux élèves actuels et futur de cette école.

J’espère que ma demande sera entendue en tout respect pour M. Antoine Hallé et sa famille ainsi que pour la mémoire historique de la ville de Grand-Mère.

À bon entendeur, salut,

– Jean-Pierre Jolivet