Gilles Bourassa : hommage à un grand Shawiniganais

LETTRE OUVERTE. Parmi les drames humains qu’entraine la crise du coronavirus, il y a tous ces décès, causés par la COVID-19 ou non, vécus dans la solitude, le silence et l’isolement. Chacune de ces morts est associée à un être humain dont le départ laisse les proches endeuillés et affligés d’un chagrin qui est décuplé en ces temps de pandémie où les corps s’empilent dans des chambres réfrigérées et où les rites funéraires sont bouleversés.

La semaine dernière, Gilles Bourassa, figure emblématique de la communauté shawiniganaise est décédé dans la plus grande discrétion, provoquant une vague de tristesse chez tous ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer. J’ai personnellement été happée par une marée de doux souvenirs de ces occasions où, enfant et adolescente, ma route a croisé la sienne.

Je me rappelle des concours des Débats Oratoires du Club Optimiste, auxquels je participais chaque année avec un enthousiasme renouvelé; il était aux premières loges. Le tournoi de hockey Midget qui avait lieu dans cet aréna qui porte aujourd’hui son nom; il y travaillait sans relâche, année après année. L’encadrement des joueurs de golf juniors; il répondait aussi présent. C’est sans compter tous les autres projets et organisations auxquels il a contribué avec dynamisme et altruisme.

Gilles était surtout un ami précieux de mon papa, comme celui d’un large groupe de joyeux lurons, qui sont aujourd’hui en deuil de leur camarade. Je joins ma voix à la leur pour rendre hommage à cet homme exceptionnel. Nous garderons le souvenir de son regard sincère, de sa franche et solide poignée de main et de son sourire lumineux. Gilles Bourassa aura marqué plus d’une génération et il nous lègue un précieux héritage construit à même des valeurs de solidarité, d’entraide, de générosité et de bienveillance. Il restera une belle et grande source d’inspiration qui saura, n’en déplaise au coronavirus, nous guider et transcender le temps.

Mélanie Dugré