Eau potable: Luc Trudel pointe l’attitude de Michel Angers

SHAWINIGAN.  Le candidat annoncé à la mairie de Shawinigan Luc Trudel déplore l’attitude du maire sortant Michel Angers dans le dossier de traitement de l’eau potable du lac à la Pêche.

Déplorant l’attitude du maire sortant, M. Trudel lui demande de rendre publique l’évaluation des options possibles et de changer de ton avec le gouvernement dans ses propos. « Jouer au matamore ne règlera rien, au contraire, ça risque de coûter beaucoup plus cher aux payeurs de taxes de la Ville. C’est une très mauvaise stratégie », a déclaré Luc Trudel par voie de communiqué.

Pour le candidat Trudel, un bon gestionnaire doit savoir évaluer tous les scénarios possibles devant un problème. « Nous devons avoir un plan A, B, C, D et E, avec une description détaillée des tâches à effectuer, des coûts et un échéancier pour chaque plan. C’est la base qui est enseignée dans toutes les écoles de gestion », a affirmé Luc Trudel, diplômé de McGill dans ce domaine. 

Après plus d’un an de retard et des difficultés de mise en route, la Ville doit nécessairement avoir en main des études préliminaires pour détailler les options possibles. Il demande à la Ville de les rendre publiques dans les prochains jours.

Pour M. Trudel, le plan A est celui de la poursuite de la mise en route de l’usine, avec les équipements actuels. Le plan B concerne les mesures correctives à apporter au procédé actuel, soit par le remplacement ou par l’ajout d’équipements devant permettre à l’usine d’être normalement opérationnelle, alors que celle-ci émet toujours des rejets toxiques dus aux nettoyages fréquents des membranes. Le plan C est celui du changement complet de technologie qui pourrait être rendu nécessaire advenant un constat d’échec des équipements actuels. Le plan D concerne la destruction de l’usine actuelle et la construction d’une nouvelle. Le plan E consiste à évaluer les recours judiciaires possibles découlant des responsabilités contractuelles. 

« Pour l’instant, il est important de protéger les droits et recours de la Ville et de respecter les délais de prescription. Mais c’est une avenue longue, complexe et fort coûteuse, qui ne doit être appliquée qu’en dernier recours, et ce, sans compter que la Ville a pu elle-même commettre certaines erreurs, dans un dossier aussi complexe. » À cet égard, le candidat Trudel demande à ce que les avis juridiques obtenus soient rendus publics.

« M. Angers a rejeté la faute du choix de technologie sur le gouvernement. Il faut se rappeler que le 7 février 2014, au moment de l’annonce de l’entente avec le gouvernement, M. Angers, prenant la parole juste après moi, avait annoncé le choix de la technologie membranaire. C’était avant même la réalisation des plans et devis définitifs, donc bien avant les appels d’offres », a dévoilé le candidat Trudel. 

En conclusion, M. Trudel souligne la nécessité pour la Ville de changer de ton dans ses rapports avec le gouvernement du Québec, pour le bien de la population. « Cette façon de faire va nous coûter cher. Je propose mes services pour ramasser les pots cassés et reprendre le dialogue avec le gouvernement », a déclaré M. Trudel.