Élections provinciales: «tout peut arriver»

POLITIQUE. Habitée de différents sentiments, la ministre du Tourisme et députée de Laviolette, Julie Boulet, vit actuellement sa première campagne électorale provinciale sans être candidate… depuis 17 ans. Elle estime que le Parti libéral du Québec (PLQ) a des chances de demeurer au pouvoir.

«C’est serré, mais tout peut arriver. M. Couillard a un bon bilan, c’est un homme d’une grande intelligence, qui a une vision pour le Québec. Ne fermez pas vos paris, je suis convaincue qu’il y aura de belles surprises», a-t-elle indiqué en marge d’une conférence de presse de la station plein air Vallée du parc le mercredi 19 septembre.

Déchirée

Tel qu’elle l’anticipait au moment de prendre la décision de ne pas se représenter en politique, Julie Boulet vit cette période électorale avec plusieurs sentiments partagés.

«C’est déchirant, j’aurais envie d’y participer plus activement, en même temps, je me dis qu’il faut que je laisse la place à d’autres et que je sois un peu en retrait. J’essaie de trouver mon équilibre dans tout ça», confie-t-elle. «Il faut savoir partir. C’est mieux de partir une année trop tôt qu’une année trop tard. Je pense que c’était le moment pour moi de laisser ma place à d’autres. Après 17 années, c’est un travail assez exigeant physiquement.»

Et après?

Son mandat se terminera le 15 octobre prochain. «C’est une vie qui roule à 200 miles à l’heure. Après, ce sera quel rythme? Ça m’inquiète et ça m’effraie un peu. (…) Je pense que tout le monde passe par cette étape à un moment donné quand on décide de rediriger sa carrière», poursuit-elle.

Elle dit avoir déjà des offres sur la table, qu’elle prendra le temps d’analyser. «Peu importe ce sera où, j’ai encore envie de participer et je suis une batailleuse. J’aime défendre des projets et des causes. Je vais regarder ce qui me sera proposé et j’irai avec mon cœur.»

Elle ne ferme pas la porte de façon définitive à la politique. «On verra. Il y a toutes sortes de politiques dans la vie, mais je ne ferme pas la porte définitivement, non.»