Éric Duhaime en visite en Mauricie

SHAWINIGAN. Le chef du Parti conservateur du Québec Éric Duhaime s’est déplacé en Mauricie mercredi. En matinée, il se trouvait à Shawinigan afin de rencontrer des militants et des gens d’affaires, et en après-midi c’était au tour de Trois-Rivières.

M. Duhaime a commencé à faire le tour des régions du Québec depuis le 21 juin dernier. «J’ai la moitié du Québec de fait, et il me reste l’autre moitié à faire pour le prochain mois. Ce n’est pas désagréable parce que les gens sont en mode vacances et les conversations sont plus légères. Ce n’est pas une tournée traditionnelle, c’est plus léger.»

Le chef en profite pour rencontrer les militants et les gens d’affaires. C’est l’occasion aussi d’aller à la rencontre de candidat potentiel dans différentes circonscriptions. «Lors de ma course à la chefferie, on a vendu près de 15 000 cartes de membres à des nouveaux militants de façon virtuelle. C’est la première fois que j’ai la chance d’aller rencontrer les Québécois. C’est le fun de vois les gens en chair et en os.»

M. Duhaime voulait visiter Shawinigan et Trois-Rivières puisque de nombreux nouveaux militants s’y trouvent. «C’est un indicateur important pour nous. On essaie de faire le maximum de circonscriptions. En même temps, ce n’est pas comme une campagne électorale alors qu’on va où les sondages sont bons. J’ai pu visiter la Cité de l’énergie, en plus d’avoir des rencontres avec des acteurs locaux. Nous avons aussi un rassemblement de militants en fin de journée à Trois-Rivières.»

Le chef du Parti conservateur souligne avoir rencontré beaucoup de gens qui ont souffert des 16 mois de la pandémie. «Je parle aux sacrifiés de la Covid, ceux qui ont vécu des détresses psychologiques, que les enfants n’allaient pas bien à l’école, ou que leurs entreprises sont près de la faillite. Il y a beaucoup de drames humains qui se vivent au Québec. Je n’ai jamais vu ça autant de souffrance et de malheur. On parle beaucoup des cas, mais malheureusement on ne parle pas assez des victimes collatérales de la Covid. Je veux donner une voix à ces gens, c’est pourquoi je suis de retour en politique. On a oublié les êtres humains qui souffraient. Il y a moyen d’avoir une approche plus équilibrée.»

L’incompréhension de conserver l’urgence sanitaire

Pour M. Duhaime, il ne conçoit pas que le Québec soit encore en état d’urgence sanitaire. «Le premier ministre est en vacances, je suis content pour lui, nous sommes tous des êtres humains et on a tous besoin de vacances. Mais si le premier ministre se permet d’aller en vacances, c’est parce qu’il n’y a pas urgence sanitaire. Les pompiers ne partent pas en vacances quand il y a un feu dans la maison. L’état d’urgence était là pour être exceptionnel, c’est censé être renouvelé aux 10 jours, dans des cas extrêmes et urgents. Je ne vois plus l’urgence, il n’y a plus de décès ou à peu près, il y a quelques cas par jour, il y a une vingtaine de personnes aux soins intensifs au moment où je vous parle. On a donné des pouvoirs extraordinaires à un seul homme depuis 16 mois. Il n’y a plus d’urgence, mais le gouvernement continue à utiliser cet état d’urgence pour toutes sortes de raisons. Le Québec résiste alors que plusieurs provinces canadiennes et plusieurs états américains ont mis fin à cet état d’urgence sanitaire.»